Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Comment mes photos ont changé ma vie

Tout est parti d'une blague. Un jour j'ai remplacé la statue de Napoléon de Cherbourg par un petit poney, l'image a rapidement fait le tour de mes amis. J'ai fait une deuxième photo dans ce style, une gogo danseuse dans le métro, la machine à partage était lancée.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

J'ai toujours imaginé des trucs un peu loufoques quand je marche dans la rue. La série "Réalité revisitée" me permet de les mettre en photo. J'essaie d'illustrer ce qui me passe par la tête. C'est plus drôle que de le raconter.

Je me suis mis à la photo en attendant de reprendre la musique avec un ami et à l'occasion d'un voyage. Ça m'a tout de suite plu, même si, rapidement lassé des photos dites classiques (portraits, paysages...), j'ai décidé de rajouter un peu de fun. J'ai commencé par mélanger des polaroïds avec des photos numériques. Puis, pour des raisons de coût, j'ai remplacé les polaroïds par mon téléphone. Les possibilités sont alors devenues infinies...

Tout est parti d'une blague. Un jour j'ai remplacé la statue de Napoléon de Cherbourg par un petit poney, l'image a rapidement fait le tour de mes amis. J'ai fait une deuxième photo dans ce style, une gogo danseuse dans le métro, la machine à partage était lancée.

Un article est paru dans Le Huffington Post le jeudi 25 avril 2013 à propos de cette série de photos. Puis, une personne m'a envoyé un courriel me disant "J'ai découvert votre travail dans le journal, je suis fan". Je n'ai pas trop compris, j'étais en cours, mon téléphone n'a pas arrêté de vibrer dans les minutes qui ont suivi, j'ai été bombardé de notifications, textos, courriels et autres... J'ai dû l'éteindre puis l'ai rallumé dans l'heure de midi. J'avais déjà un message de M6 pour le JT et un autre d'Apple pour donner une conférence au Caroussel du Louvre.

Quelques heures plus tard, mes photos avaient déjà le tour du web mondial et des réseaux sociaux. Surtout sur Twitter apparemment. Je n'avais même pas de compte. Le nombre d'articles publiés dans la journée, puis la semaine, le mois et enfin dans l'année est impressionnant. Du New York Daily News en passant par Canal+, les journaux russes, italiens, australiens, chinois, japonais... du monde entier en fait... C'était devenu une sorte de phénomène, un terme générique, une mode, voire une marque de fabrique.

La page Facebook a rapidement grossi. Les propositions ont commencé à arriver. Aujourd'hui je collabore avec une agence de communication et de publicité parisienne (j'ai déjà réalisé des projets pour Intel et d'autres sont en discussion, notamment une campagne de pub internationale pour une marque de tablettes), je fais des photos pour divers sites web ou pages Facebook, beaucoup pour ma ville, Cherbourg, avec qui j'ai de beaux projets, je suis invité dans des salons photos un peu partout en France à partir de cette année et on me propose pas mal d'expositions... Une application iPhone "Les Photos de François" est même en cours de développement.

De temps en temps, des gens me reconnaissent dans la rue, dans des lieux publics, surtout depuis le passage sur Canal+ en septembre et dans la presse locale (La Presse de la Manche). On m'a même demandé des autographes et certains croient que je suis devenu une sorte de star dont la vie aurait changé du jour au lendemain.

Mes élèves suivent également mes photos, m'en parlent souvent. La photo du jour est même un bon prétexte pour interrompre le cours. Certains ne comprennent pas que je reste prof, l'un m'a même dit: "C'est bon monsieur, vous allez avoir une application, vous avez réussi votre vie". Quelques collègues ont même pensé que j'allais arrêter de travailler.

J'ai certes énormément de projets en cours ou prévus. À moi de faire le tri, car mon métier est une vocation et je préfère rester indépendant dans mes démarches photographiques. Ne pas en vivre ni en dépendre. Il faut que ça reste "pour le fun", je crois que c'est le secret de la recette. J'ai d'ailleurs d'autres séries de la même veine en cours de préparation.

J'essaie d'ajouter une photo sur ma page le plus souvent possible. Évidemment, avec les propositions et ma vie personnelle, j'ai du mal à tenir la cadence, mais je me suis rendu compte que bon nombre de personnes attendent un nouveau cliché chaque matin à la manière d'une caricature dans le journal... C'est mon meilleur défi, une de mes résolutions de 2014 est de m'y tenir.

Ce s'rait plus marrant

La "Réalité revisitée" de François Dourlen

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.