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À partir du moment où nous voulons vraiment réduire les GES et notre dépendance énergétique, quelles solutions s'offrent à nous?
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L'article de Pierre-Olivier Pineau paru dans La Presse du 13 mars dernier nous apprend que les Québécois aiment conduire des VUS, si bien que, pour la première fois de notre histoire, il se serait vendu plus de VUS que de voitures. La baisse du prix de l'essence est probablement en partie responsable de cette situation. Les ventes de camions légers ont également augmenté depuis les deux derniers mois. Ceci n'est pas une bonne nouvelle pour les GES, ni pour la balance commerciale du Québec, chaque dollar de pétrole étant importé. À partir du moment où nous voulons vraiment réduire les GES et notre dépendance énergétique, quelles solutions s'offrent à nous? Imposer une taxe sur les VUS et espérer que cela change les comportements humains? Investir dans le transport en commun? Remplacer les moteurs à essence par des moteurs électriques à zéro émission?

Il y a quelques années cette dernière solution semblait une utopie, pourtant aujourd'hui même, cette technologie existe et fonctionne, même dans les pays nordiques. Nous aimerions dire qu'elle est disponible, mais ce n'est pas le cas au Québec. Tant qu'il n'y aura pas de loi zéro émission, les constructeurs ne se sentiront pas obligés moralement d'en offrir davantage. À quoi bon être contre la voiture? Est-ce une bonne stratégie à adopter si l'on veut réellement réduire les GES, tout en améliorant la balance commerciale du Québec? On traite souvent les défenseurs de la voiture électrique de rêveurs en s'imaginant qu'un jour il pourrait y avoir des millions d'unités sur les routes d'Amérique du Nord. Combien y a-t-il de voitures à essence en moins en circulation depuis 20 ans? Les GES ont-ils diminué ? Le transport en commun est certainement une des meilleures solutions permettant d'améliorer l'offre de transport et le bilan environnemental, mais cela n'a pas empêché le bilan net de GES de se détériorer, en plus de devenir dépendant du pétrole et des taxes sur le carburant. Pourquoi ne pas admettre qu'un changement technologique est une des solutions concrètes et immédiates en ce qui concerne l'essence. L'Allemagne veut avoir 1 million de véhicules électriques sur ses routes en 2020!

La liste des pays (incluant la Chine) qui investissent dans l'électrification des transports personnels ne cesse de s'allonger. Dix États américains représentant 28% de leur marché ont une loi zéro émission et la Chine s'apprête à en adopter une. Presque chaque mois voit sa nouvelle technologique bonifier la science des batteries. Pendant que nous sommes assis sur nos surplus d'hydroélectricité à bon marché, et que nous continuons à engraisser le Fond vert à un niveau de 3 milliards de dollars, nous nous payons le luxe de ne pas agir et de blâmer, encore une fois, le consommateur, lui qui ne demanderait qu'à se libérer du pétrole si on lui en offrait la chance. Le gouvernement peut offrir cette chance en adoptant dès 2015 la loi zéro émission, le marché fera le reste.

François Bérubé

Coalition zéro émission Québec (CZEQ.org)

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