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Du jeu à la réalité, Watch Dogs franchit le pas

Aiden Pearce est un hacker. Avec son téléphone portable il écoute, surveille, contrôle l'informatique qui l'entoure. Aujourd'hui, la centaine de piratages proposés dans ce jeu sont possibles, voir même exploités au moment où vous lirez ces quelques lignes.
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Prendre le contrôle d'un téléphone portable, d'une voiture, de feux rouges, de caméras de vidéosurveillance, voilà les différentes possibilités de piratages informatiques, sur plus d'une centaine, proposées par le jeu vidéo de l'éditeur Ubisoft, WatchDogs. De la science-fiction vidéo ludique? Quand la réalité rattrape la fiction... ou le contraire.

Aiden Pearce est un hacker. Avec son téléphone portable, il écoute, surveille, contrôle l'informatique qui l'entoure. Le héros de la nouvelle production de l'éditeur de jeu vidéo français Ubisoft pirate son environnement afin d'arriver à ses fins. En un clic, il écoute une cible. En deux pressions de boutons, il pirate un site web, une voiture.

Des actions qui, il y a encore cinq ans, auraient été saluées par la critique des amateurs de science-fiction. Sauf qu'aujourd'hui, la centaine de piratages proposés dans ce jeu sont possibles, voire même

exploités au moment où vous lirez ces quelques lignes.

Commençons par un exemple concret, le piratage de données appartenant aux clients d'eBay. Aiden Pearce, dans le jeu, infiltre un ordinateur portable pour profiter de la webcam et copier les données du disque dur. Pour eBay, le pirate a fait exactement pareil. Infiltrer les comptes de quelques employés afin d'en soutirer un maximum d'informations. Les logiciels espions sont nombreux. Il suffit d'ailleurs de constater la dernière action du FBI, début mai, pour comprendre l'intérêt de stopper les utilisateurs de ces logiciels espions.

Pirater une caméra de vidéosurveillance et cyber-surveiller l'environnement de l'outil de sécurité, difficile? Un simple moteur de recherche comme Google et quelques mots clés permettent de mettre la main, et les yeux, sur ce qui ne devrait pas l'être. Pas question de tomber dans la paranoïa, mais une bonne hygiène numérique permet de ne pas se retrouver avec un logiciel malveillant dans son smartphone. Gérer correctement ses mots de passe, des sésames différents par outil et site, permet d'éviter que vos logiciels, web et autres boites courriel se transforment en suppléants malveillants. Se sécuriser n'est pas si compliqué, même si cela ne sera jamais possible à 100%.

Beaucoup nous rétorquent des phrases du style "Ce sont des spécialistes, experts en piratage", "mon pc perso? Pas besoin de sécuriser, j'ai rien à cacher". Deux affirmations partiellement ou complètement fausses.

Tous les outils sont disponibles sur le net ainsi que toutes les techniques. Le même moteur de recherche qu'utilisé précédemment nous permet de les trouver. Pour exemple, dans les pays de l'Est il y a quelques années, un jeune de 14 ans qui s'amusait sur le Net est tombé sur une interface bien sympathique avec des boutons et des semblants de rails de chemin de fer. En cliquant sur les boutons, les aiguillages bougeaient. Le gros problème est qu'en réalité il était arrivé sur une application qui n'aurait pas dû se trouver sur le Net et qui effectivement commandait les aiguillages de train. Ce qui a engendré un déraillement.

D'autres exemples sont tout aussi effrayants et l'on peut se retrouver face à des caméras, des commandes de domotique ou autre et l'on peut interagir réellement avec ces équipements.

Et le pc des particuliers est tout aussi intéressant pour le pirate, pas seulement pour les données personnelles, mais aussi pour s'en servir comme tremplin pour une attaque sur des industries ou administrations par exemple.

Les jeunes sont très à l'affut des nouveautés technologiques et nous pouvons voir leur performances au travers de challenges de hacking par exemple. De plus la cyberdéfense est maintenant prise très au sérieux que ce soit par l'état ou l'éducation. Il faudrait donc que ces génies de l'informatique soient canalisés et nous devons les aider à en faire leur métier plutôt que de s'en servir à mauvais escient, des formations existent maintenant.

Nous devenons de plus en plus connectés, les smartphones, les télévisions, mais aussi les réfrigérateurs, les montres , les maisons, les voitures... impossible maintenant pour un humain "lambda" de se passer de cette aide au quotidien. La normalité du tout numérique et donc du tout connecté se met en place.

L'informatique est partout. Nous fournissons, souvent forcés, nos vies privées dès qu'il s'agit de contracter un abonnement, un achat...

Avons-nous vraiment besoin de nous inscrire; de fournir notre téléphone, notre adresse postale pour un simple jeu? La sécurité informatique commence par nos actes d'humains. Bref, un peu de bon sens et ... de garder les doigts croisés en espérant qu'un Aiden Pearce ne trouve pas le moyen de passer par là!

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