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Un vin se boit mieux quand il est bien décrit

Une expérience assez intéressante a été réalisée au Food and Brand Lab de la Cornell University (Ithaca, New-York). À quelques jours d'intervalle, le même menu était proposé avec les mêmes préparations, aux mêmes prix. La seule différence était le nom donné aux plats.
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Une expérience assez intéressante a été réalisée au Food and Brand Lab de la Cornell University (Ithaca, New-York). À quelques jours d'intervalle, le même menu était proposé avec les mêmes préparations, aux mêmes prix. La seule différence était le nom donné aux plats. Lundi, on indiquait "haricots rouges avec du riz". Peu de temps après, c'était "haricots rouges traditionnels à la cajun accompagnés de riz." On avait également du "poulet grillé" ou un "tendre poulet grillé". Les améliorations descriptives n'étaient pas aussi importantes qu'on pourrait le penser.

Mieux manger, c'est mieux saliver

Les résultats sont sans appel. D'un point de vue quantitatif, les plats avec des noms suggestifs se vendaient 27 pour cent mieux que leurs équivalents aux noms moins rêveurs.

Concernant le côté qualitatif, une enquête de satisfaction était proposée aux consommateurs (non-avertis de l'expérience) après leur repas. Sans surprise, les plats aux noms colorés étaient considérés comme meilleurs. Par ailleurs, la perception d'ensemble de la cafétéria était modifiée, certains allant jusqu'à penser que le chef avait fait un stage en France ou dans un restaurant gastronomique.

Mieux boire, c'est mieux rêver

Sans refaire l'étude, on se doute que le château La Mascaronne Quat' Saisons, appellation côtes-de-provence rosé 2015 sera apprécié différemment avec, d'une part, "vin rosé, fruité et frais" ou, d'autre part, "très belle teinte rose framboise lumineuse, subtils arômes de fruits rouges, agrémentés de touches d'agrumes, pêche blanche, fleurs blanches et ronde et voluptueuse finale." (description tirée de la plaquette de presse).

Consommateur averti en valant deux, sachez lire entre les lignes, même les descriptions de ces pages!

Et l'accord alors?

Le château La Mascaronne est un domaine acquis en 1999 par un Américain, Tom Bove, les vins sont bons, ils sont bios mais le site est en anglais. D'autres propositions de côtes-de-provence rosé avec le travers de porc de Sophie Menut? Voici deux crus classés de Provence, millésime 2015. Domaine de la Croix Irrésistible ou bien Château du Galoupet. Bon appétit avec les derniers rayons solaires estivaux! [Petit conseil subtil: faites un tour sur le site de la route des vins de Provence, il regorge de petites découvertes intéressantes].

Retrouvez Fabrizio Bucella dans la Revue du Vin de France et dans l'école de dégustation de vin Inter Wine & Dine (IWD):

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