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Un nouvel étiquetage simplifié pour faire des choix alimentaires éclairés

Le gouvernement travaille actuellement sur un étiquetage nutritionnel simple, qui se retrouvera sur le devant des emballages.
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Le fait que Santé Canada soit associé à ces mises en garde est très positif. Seul l’État a la légitimité et la crédibilité pour évaluer l’aspect santé d’un produit; ce n’est pas toujours le cas de certains acteurs de l’industrie alimentaire.
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Le fait que Santé Canada soit associé à ces mises en garde est très positif. Seul l’État a la légitimité et la crédibilité pour évaluer l’aspect santé d’un produit; ce n’est pas toujours le cas de certains acteurs de l’industrie alimentaire.

Saviez-vous que les supermarchés offrent environ 40 000 produits alimentaires, et que généralement les consommateurs consacrent moins de 10 secondes pour choisir un produit? Il est donc difficile de croire qu'en si peu de temps, les consommateurs lisent l'information nutritionnelle, trop souvent compliquée, sur les emballages.

On peut dire que la révision de l'étiquetage nutritionnel proposée par Santé Canada améliorera la santé de la population en facilitant une prise de décisions éclairées à l'égard de l'alimentation. En effet, le gouvernement travaille actuellement sur un étiquetage nutritionnel simple qui se retrouvera sur le devant des emballages.

Cette pratique exemplaire répond à un besoin criant d'informer clairement et rapidement les consommateurs sur la teneur en gras saturés, en sucre ou en sodium des produits.

Une fois que Santé Canada aura approuvé et mis en œuvre cette mesure, ce sera un grand pas dans la bonne direction, qui fera du Canada le premier pays du G7 à obliger un tel étiquetage.

Comment le système «élevé en» fonctionne-t-il?

Lorsque la valeur d'un nutriment est jugée défavorable à la santé, le produit doit porter une mention simple et visible sur le devant de son emballage. Ce symbole indiquera si le produit est «élevé en» sucre, gras saturés ou sodium et ne doit pas laisser place à l'interprétation.

Le fait que Santé Canada soit associé à ces mises en garde est très positif. Seul l'État a la légitimité et la crédibilité pour évaluer l'aspect santé d'un produit; ce n'est pas toujours le cas de certains acteurs de l'industrie alimentaire.

Afficher clairement le nutriment défavorable à la santé

De nombreuses études, dont les travaux d'un célèbre prix Nobel, montrent que les consommateurs réfléchissent peu avant de prendre des décisions récurrentes, comme celles à l'épicerie. C'est donc dire que l'information nutritionnelle actuelle n'influence pas suffisamment les consommateurs à faire des choix sains. Elle est souvent difficile à repérer, à lire, et à distinguer des allégations parfois trompeuses qui dominent sur les emballages.

Les nutriments ciblés par Santé Canada sont associés aux principales causes de mortalité et de perte d'années de vie en santé, notamment les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète.

Les images d'aliments naturels, tels que des fruits frais, ou la mise en valeur des composantes saines d'un aliment de faible qualité nutritive peuvent fausser la perception des consommateurs.

Un bon étiquetage nutritionnel doit se concentrer sur l'essentiel.

S'assurer de l'efficacité des étiquettes

Considérant que les consommateurs passent peu de temps à choisir un aliment ou une boisson, le nouveau système doit permettre un traitement rapide de l'information, donc, être simple, efficace, et non interprétatif.

En réalité, l'étiquetage nutritionnel doit être compris par tous les consommateurs, peu importe leur éducation. Il doit les informer, plutôt que leur présenter une quantité excessive de chiffres.

Divers systèmes prometteurs d'étiquetage ont été conçus pour aider les consommateurs à faire des choix sains. Certains utilisent le concept des feux de circulation — vert, jaune et rouge pour indiquer une teneur faible, modérée ou élevée en certains nutriments. D'autres exposent des nombres et des pourcentages, ou même des étoiles.

En général, la recherche révèle que ces systèmes n'aident pas les consommateurs à éviter les produits à teneur élevée en sodium, en sucre ou en gras saturés. Santé Canada a donc tenu compte de l'expérience d'autres pays pour prendre sa décision. La mention «élevé en» est déjà utilisée au Chili — et ce système a été approuvé au Pérou et en Uruguay.

Les fabricants ont tendance à améliorer la valeur nutritive de leurs produits pour éviter une mention qui leur est peu favorable.

Après un an d'utilisation de cet étiquetage, 93% des Chiliens indiquent qu'ils le comprennent et 92% affirment qu'il influence leurs décisions d'achat. On remarque aussi que les fabricants au Chili ont tendance à améliorer la valeur nutritive de leurs produits pour éviter une mention qui leur est peu favorable. Ainsi, certains ont modifié 18% de leurs produits avant l'entrée en vigueur du système.

Les nutriments ciblés par Santé Canada sont associés aux affections qui sont les principales causes de mortalité et de perte d'années de vie en santé au pays, notamment les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète.

De surcroît, le Canada et bien d'autres pays sont confrontés à une épidémie d'obésité et à des maladies chroniques liées à l'alimentation, qui ont des répercussions graves et coûteuses en santé pour les individus et la société. La mention «élevé en» sur le devant des emballages aidera les consommateurs à prendre des décisions éclairées et à faire des choix sains.

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