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#AgressionNonDénoncée: ce que je retiens

Pourquoi ne pas déjà identifier les actions à enclencher à la lumière de ces nombreux témoignages? Et proposer rapidement des mesures concrètes au gouvernement?
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Non. Nous ne sommes pas restées des victimes.

Non. Ni mon viol, ni mon agression ne sont plus importants que les vôtres.

Ni votre absence de viol ou d'agression ne vous exclut de la peur de marcher dans les rues librement.

Mais il est impératif que ces aveux douloureux, que nous avions enfoui et fait émerger de notre mémoire, se traduisent par des actions que prendraient une association, composée d'hommes et de femmes, spécifiquement dédiée à cette problématique, autre facette de l'intimidation, identifiée dans les derniers jours pour :

  • Remettre à l'ordre du jour les cours d'éducation sexuelle à l'école. Champ que la pornographie occupe depuis trop longtemps par absence d'encadrement.
  • Démarrer des campagnes de sensibilisation pour inciter les jeunes (filles et garçons) à refuser toute relation non consentie. Inceste compris.
  • Sensibiliser les parents à ces mêmes cours d'éducation sexuelle. Leur donner les outils pour identifier tout comportement changeant chez ces adolescents.
  • Identifier les formes que prennent les violences sexuelles chez les adultes, de la plus simple à la plus complexe, y compris chez les personnes composant la diversité culturelle. Trouver le moyen de les rejoindre.
  • Inciter les hommes et les femmes à désigner tout soupçon d'abus, d'agression ou de violence sexuelle, dont ils sont témoins.
  • Collaborer avec les policiers lorsqu'un cas est rapporté.

Le Conseil du statut de la femme a lancé un appel la semaine dernière et se dit prêt à coordonner une réflexion collective.

Cette réflexion collective a déjà eu lieu. Spontanément coordonnée. Il suffirait de colliger tous les textes et vidéos mis en ligne sur le sujet.

Les associations pour la défense des droits des femmes auraient tout à gagner de faire abstraction de leurs allégeances politiques en ne défendant que certaines catégories de femmes. Une concertation de ces associations serait salutaire.

Pourquoi ne pas déjà identifier les actions à enclencher à la lumière de ces nombreux témoignages? Et proposer rapidement des mesures concrètes au gouvernement?

Sinon, les dénonciations des dernières semaines auront été vaines et n'auront fait qu'amplifier une honte cachée et camouflée maintenant rendue publique.

Une honte qui change le regard posé sur nous qui avons pris la plume ou la parole pour exposer au grand jour ces secrets si douloureux.

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