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La seconde grande noirceur

L'indifférence qui gangrène actuellement le Québec est si bien implantée, si bien entretenue par le parti unique au pouvoir, que de s'en départir sera un pas de géant vers l'avant pour la société québécoise tout entière.
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Ces dernières semaines, l'hégémonie libérale au Québec commence à montrer des signes de fatigue. La collectrice de fonds Violette Trépanier «croule sous les piassesssss», un député encore en fonction du PLQ serait à la solde du crime organisé, l'ex-premier ministre Jean Charest fait l'objet d'une enquête policière, la tempête que traverse le gouvernement de Philippe Couillard ne semble jamais vouloir se terminer. Il faut croire qu'après quinze ans de vol et de magouilles, le Québec cessera peut-être d'être un régime de parti unique. Peut-être...

L'indifférence qui gangrène actuellement le Québec est si bien implantée, si bien entretenue par le parti unique au pouvoir, que de s'en départir sera un pas de géant vers l'avant pour la société québécoise tout entière.

L'indifférence qui gangrène actuellement le Québec est si bien implantée, si bien entretenue par le parti unique au pouvoir, que de s'en départir sera un pas de géant vers l'avant pour la société québécoise tout entière. Une population grandissante de citoyens a baissé les bras, a capitulé, et croit maintenant que tous les partis sont les mêmes, qu'ils sont tous corrompus à la moelle comme le Parti libéral et que de remplacer l'oligarchie qui ravage le Québec depuis quinze années déjà ne changerait rien à la piteuse situation. Pourtant, tous les scandales qui sortent dans l'actualité ne touchent qu'un seul et même parti, le Parti libéral du Québec. Face à ces faits accablants, on s'obstine toujours à renouveler son abonnement au Parti libéral et à réélire le plus grand réseau de crime organisé au Québec avec une toujours plus oppressante majorité.

Lorsqu'on y pense, cela rappelle beaucoup la grande noirceur de Maurice Duplessis et de l'Union Nationale, qui a duré de 1936 à 1959 avec un court intermède entre 1939 et 1944. Sans se questionner, on «votait du bon bord» et on prenait son trou, attachant sa tuque pour les quatre années moroses qui allaient suivre. Le temps des élections revenait et que faisait-on ensuite? Exactement la même chose, encore et encore et encore. Il a fallu la mort du chef pour que les Québécois se réveillent de leur torpeur et élisent un gouvernement résolument progressiste pour moderniser la société et lancer ce que l'on appelle aujourd'hui la Révolution tranquille.

En 2017, la situation est sensiblement la même. Le PLQ démantèle l'État du Québec morceau par morceau, reporté au pouvoir par un électorat trop aveugle et servile pour s'apercevoir qu'il vote contre ses intérêts les plus fondamentaux. On pourrait même dire qu'on régresse: Duplessis n'avait pas peur de dénoncer les injustices du gouvernement fédéral, alors que Philippe Couillard et son ministre des affaires intergouvernementales Jean-Marc Fournier mangent dans la main du Canada et en demandent toujours plus.

Est-ce vraiment d'une succursale du crime organisé à genoux devant le fédéral dont on veut pour gouverner le Québec durant quatre autres années? J'en doute fort. Le 1er octobre 2018, coûte que coûte, il faut mettre fin au régime de parti unique qui tue le Québec à petit feu. N'attendons pas que le Parti libéral meure par lui-même, puisqu'une telle chose n'arrivera pas dans les conditions actuelles.

Pour donner un mandat majoritaire à l'intégrité à l'Assemblée nationale et pour avoir un gouvernement dont la nation québécoise saura être fière, il faudra que nous y mettions tous du nôtre. Une fois dans l'isoloir, pensons à notre futur, pensons à l'avenir que nous voyons pour le Québec et cochons une case autre que celle de notre asservissement à l'oligarchie du Parti libéral. C'est aussi simple que cela.

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