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Vieux de 300 ans, des squelettes de six pirates découverts au large de Cape Cod

Les dépouilles retrouvées pourraient même inclure celle du légendaire pirate Samuel «Black Sam» Bellamy, alias «le Robin des bois de la mer».

Les ossements de six pirates qui ont probablement servi sous le légendaire capitaine Samuel «Black Sam» Bellamy ont été découverts au large des côtes du Massachusetts.

Selon le Whydah Pirate Museum, un des ensembles d’ossements pourrait même être ceux du célèbre pirate lui-même, l’un des nombreux marins qui ont péri lorsque son navire, le Whydah Gally, a coulé au large de Cape Cod dans une tempête en 1717.

«Nous espérons que la technologie moderne et d’avant-garde nous aidera à identifier ces pirates et à les réunir avec tous leurs descendants qui pourraient être encore de ce monde», a affirmé l’explorateur Barry Clifford - qui a trouvé l’épave en 1984 - aux médias locaux, dont la chaîne de télévision de Boston WHDH.

Les squelettes sont encastrés dans des «concrétions», des masses dures qui se forment autour des restes humains et des artefacts, comme autour de ceux-ci issus de la même épave:

Dans cette photo d'archive datant de 2016, l'archéologue Marie Kesten Zahn travaille à retirer des pièces d'argent d'une concrétion récupérée de l'épave du bateau pirate Whydah Gally, au Whydah Pirate Museum, à Yarmouth, au Massachusetts.
ASSOCIATED PRESS
Dans cette photo d'archive datant de 2016, l'archéologue Marie Kesten Zahn travaille à retirer des pièces d'argent d'une concrétion récupérée de l'épave du bateau pirate Whydah Gally, au Whydah Pirate Museum, à Yarmouth, au Massachusetts.

La New England Historical Society explique que Bellamy se considérait comme le «Robin des bois de la mer» et appelait son équipage «les hommes de Robin des bois». Son autre surnom, «Black Sam», vient de son look caractéristique: au lieu des perruques poudrées à la mode à l’époque, il a laissé pousser sa propre chevelure noire.

«Black Sam Bellamy dirigeait démocratiquement son équipage», note la société. «Ses hommes étaient des esclaves, des Indiens et des marins mis à son service. Bellamy les traitait sur un même pied d’égalité et les laissait voter pour les décisions importantes.»

Le Whydah lui-même était un navire d’esclaves qui avait été capturé, note M. Clifford dans son annonce de la nouvelle découverte.

«Ce naufrage est très “sacré”», relate Clifford, «Nous savons qu’un tiers de l’équipage était d’origine africaine et le fait qu’ils aient volé le Whydah, qui était un bateau négrier, les présente sous un tout nouveau jour.»

La New England Historical Society précise que rien n’indique que Bellamy ait tué un captif à quelque moment que ce soit, même s’il s’est emparé de 53 navires et est devenu l’un des pirates les plus riches de tous les temps. Mais ce titre n’a pas duré bien longtemps: il est mort environ un an après le début de sa carrière de capitaine pirate.

L’épave a été retrouvée en 1984 et identifiée par des objets qui ont été récupérés, dont la cloche du navire:

Dans cette photo d'archive datant de 2016, un visiteur du musée passe devant une affiche présentant une cloche qui a appartenu au bateau pirate Whydah Gally, au Whydah Pirate Museum, à Yarmouth, au Massachusetts.
ASSOCIATED PRESS
Dans cette photo d'archive datant de 2016, un visiteur du musée passe devant une affiche présentant une cloche qui a appartenu au bateau pirate Whydah Gally, au Whydah Pirate Museum, à Yarmouth, au Massachusetts.

Des scientifiques pensaient avoir identifié certains des ossements de Bellamy en 2018 lorsqu’ils ont trouvé un squelette aux côtés d’un pistolet et une poche d’or, mais les tests d’ADN se sont révélés négatifs. Ces restes appartenaient probablement à un membre de l’équipage pirate.

«On a identifié que cet os appartenait à un humain mâle ayant des liens généraux avec la région de la Méditerranée orientale», explique l’auteur Casey Sherman dans le communiqué. «Ces ossements nouvellement découverts pourraient enfin nous conduire à Bellamy, car nous avons maintenant son ADN.

Le site de l’épave continue de produire de nouvelles découvertes, dont la plupart sont exposées au Whydah Pirate Museum de Cape Cod.

«Au moment de l’épave, le navire transportait des objets de valeur sélectionnés sur plus de 50 autres navires capturés par les pirates de Bellamy», indique le site Web du musée. «La collection Whydah, par conséquent, représente une coupe transversale culturelle sans précédent de matériel provenant du XVIIIe siècle.»

Le mois dernier, le Cape Cod Times a relaté comment les découvertes du site de l’épave sont examinées au musée, qui présente également une réplique de la coque de la Whydah:

Une réplique grandeur nature de la coque du bateau pirate Whydah Gally est exposée au Whydah Pirate Museum, à Yarmouth, au Massachusetts.
ASSOCIATED PRESS
Une réplique grandeur nature de la coque du bateau pirate Whydah Gally est exposée au Whydah Pirate Museum, à Yarmouth, au Massachusetts.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

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