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Les déprédations malhabiles des étudiants ne sont rien à côté du pillage étatisé que le Québec est en train de subir. Creuser le sous-sol dans la cour des gens, ça c'est du vandalisme. Fracturer la roche et contaminer la nappe phréatique, c'est aussi du vandalisme. Vider le territoire québécois de ses ressources et les donner à des compagnies étrangères qui vont en tirer des profits faramineux, c'est encore du vandalisme de haut vol.Détourner l'argent des contribuables pour bétonner le Grand Nord au profit des compagnies minières, c'est du vandalisme. Vendre pour une poignée de pain l'exploitation des étendues encore vierges sans aucune garantie environnementale, c'est du pur vandalisme.
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Ces jours-ci, le gouvernement, la police et les médias brandissent à tout bout de Beauchamp la menace du vandalisme pour vilipender les actions des étudiants, faire peur à la population et détourner l'attention des vrais débats et des bonnes questions.

Qu'est-ce que le vandalisme?

Une paire de lunettes qui tombe par terre? Une phrase écrite à la craie sur un mur de pierre? Un pot de peinture qui coule sur le tapis? Des chaises renversées? Des livres qui jonchent le sol?

Les actions des étudiants dépassent parfois leurs pensées. Mais pas souvent. Et pas très fort. Pas aussi fort qu'on voudrait nous le faire croire.

On est loin des débordements barbares et sans fondement des lendemains de victoire (ou, pire, de défaite) au hockey.

Le courroux légitime des étudiants, des professeurs, des familles et des contribuables reste la plupart du temps pour l'instant toujours civilisé. C'est un courroux courtois.

Mais les autorités n'ont de cesse de pointer du doigt le petit dérapage au lieu d'écouter les oreilles grandes ouvertes les justes doléances d'un peuple qui en a plein son casque.

Et les médias sont plus enclins à envoyer des caméras quand une façade est barbouillée de rouge que lorsque des jeunes mal fagotés font des steppettes pour exprimer leur colère.

Les déprédations malhabiles des étudiants ne sont rien à côté du pillage étatisé que le Québec est en train de subir.

Creuser le sous-sol dans la cour des gens, ça c'est du vandalisme. Fracturer la roche et contaminer la nappe phréatique, c'est aussi du vandalisme. Vider le territoire québécois de ses ressources et les donner à des compagnies étrangères qui vont en tirer des profits faramineux, c'est encore du vandalisme de haut vol.

Détourner l'argent des contribuables pour bétonner le Grand Nord au profit des compagnies minières, c'est du vandalisme. Vendre pour une poignée de pain l'exploitation des étendues encore vierges sans aucune garantie environnementale, c'est du pur vandalisme. Vouloir détourner les dernières rivières libres pour construire de titanesques barrages afin d'alimenter les états surconsommateurs d'énergie en électricité à rabais, c'est encore et toujours du vandalisme sauvage.

Contre le vandalisme du gouvernement libéral de Jean Charest et la destruction systématique du bien commun, le peuple du Québec fait preuve de beaucoup de civisme, d'une grande dose d'imagination, d'un calme tenace et d'une fermeté à toute épreuve.

Mais il y a des limites à rester assis dans son La-Z-boy pour assister impassible et impuissant au triste spectacle du démembrement de notre monde.

Si les vandales qui nous gouvernent n'écoutent pas les cris et les chants de la population, il faudra alors trouver d'autres moyens de leur faire entendre raison. Et ça, ça risque de faire beaucoup plus de bruit.

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