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Un système d'éducation à deux vitesses

On ne peut pas généraliser pour l'ensemble du réseau de l'éducation, mais force est de constater qu'il existe une disparité probante dans notre système où les riches réussissent et les moins nantis ramassent les miettes.
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Contrairement à ce que l'on pourrait croire, je ne fais pas la distinction entre le système d'éducation public et privé, car cela pourrait constituer l'ensemble d'un autre débat. En effet, il est uniquement question du système d'éducation public qui sera abordé dans ce texte. Le gouvernement libéral a fait l'annonce, dans les dernières semaines, d'une réforme des commissions scolaires, notamment par l'abolition des élections scolaires. Cependant, le gouvernement actuel fait fi d'une plus grande inéquité au sein de notre système d'éducation, c'est-à-dire la manière de percevoir la taxe scolaire, représentant 22% des revenus des commissions scolaires, et ce, prélevée à même l'impôt foncier des Québécois.

Pourquoi cette taxe est-elle inéquitable? Parce qu'on la prélève en fonction de la valeur des immeubles se retrouvant sur un territoire donné. Ainsi, pour des quartiers moins favorisés, la taxe scolaire ainsi prélevée est moindre par rapport à un autre plus favorisé, car les immeubles s'y retrouvant sont de moins grande valeur. Pour ainsi dire, on a créé des commissions scolaires riches et d'autres avec des revenus moindres. Pour ajouter à l'insulte, cela affecte directement les services aux élèves et, de ce fait, la qualité des immeubles. D'ailleurs, dans un reportage daté du 12 novembre, Jean-René Dufort d'Infoman relate la piètre qualité de nos écoles dans certains quartiers défavorisés de Montréal, notamment à Hochelaga-Maisonneuve dans la métropole.

Il n'est pas question ici de l'abolition de la taxe scolaire, mais d'une centralisation de la perception des revenus issus de l'impôt foncier par le gouvernement du Québec. Cet argent devrait être prélevé par le gouvernement et redistribué équitablement parmi les commissions scolaires, on éviterait les disparités entre certains quartiers. D'ailleurs, un rapport du ministère de l'Education, du Loisir et des Sports fait état d'indices de défavorisation. Cela est systématique quand on consulte le rapport, pour quasiment chaque région administrative du Québec, on retrouve des écoles dans des secteurs où le seuil de faible revenu est élevé: ces écarts sont inquiétants et gênants pour une société comme la nôtre. Pour ainsi dire, on a créé un système d'éducation public à deux vitesses: des quartiers riches avec de gros immeubles et des taxes scolaires cossues et des laissés-pour-compte dans les secteurs moins nantis avec des écoles délabrées. On ne peut pas généraliser pour l'ensemble du réseau de l'éducation, mais force est de constater qu'il existe une disparité probante dans notre système où les riches réussissent et les moins nantis ramassent les miettes.

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Mai 2017

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