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Trump parle du «Obamagate»... sans expliquer de quoi il s'agit

«Le crime est très évident pour tout le monde», a affirmé le président, qui n'a donné aucun détail.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a tweeté ce mot ce dimanche: «Obamagate». Lundi, il a refusé d’expliquer ce que cela signifiait ou quelle accusation il portait contre son prédécesseur.

Le journaliste du Washington Post Philip Rucker a interrogé Trump sur ce terme lors d’un point de presse.

«Monsieur le président, dans l’un de vos tweets publiés à la fête des Mères, vous avez semblé accuser le président Obama du plus grand crime politique de l’histoire américaine», a-t-il noté. «De quel crime accusez-vous exactement le président Obama, et pensez-vous que le ministère de la Justice devrait le poursuivre?»

Trump a répondu: «Obamagate. Ça dure depuis longtemps... avant même que je ne sois élu. C’est une honte que cela se soit produit... Des choses terribles se sont produites, et cela ne devrait plus jamais se reproduire dans notre pays.»

Rucker: «Quel est le crime exactement?»

Trump: «Vous savez quel est le crime. Il est très évident pour tout le monde. Tout ce que vous avez à faire est de lire les journaux — sauf le vôtre.»

Le terme «Obamagate» est devenu viral sur Twitter dimanche après le tweet de Trump, et beaucoup ont répondu avec de simples mots comme «BLEACH!» «SHARPIEGATE!» et «PATHÉTIQUE!»

L’attaque de Trump sur Twitter comprenait un retweet d’un podcast marginal, de droite, affirmant qu’Obama avait en quelque sorte tenté de «saboter» la nouvelle administration — un thème que plusieurs de ses alliés de droite ont abordé, en particulier à la suite de la décision controversée ― et largement critiquée ― du procureur général William Barr d’abandonner les poursuites contre le conseiller de Trump pour la sécurité nationale, Michael Flynn.

La critique de Trump à l’endroit d’Obama dimanche est survenue après que l’ancien président eut qualifié la gestion de la crise sanitaire par son successeur de «désastre chaotique absolu», dans des commentaires à d’anciens collaborateurs divulgués publiquement.

Obama s’en est également pris aux actions de Barr dans l’affaire Flynn, les qualifiant d’«attaque contre l’État de droit».

Flynn avait déjà plaidé coupable d’avoir menti au FBI au sujet de discussions secrètes avec l’ancien ambassadeur de Russie aux États-Unis soupçonné d’être un espion en chef Sergey Kislyak pendant l’intérim entre l’élection de Trump et son investiture. Les pourparlers ont eu lieu après que le Kremlin soit intervenu lors de l’élection présidentielle de 2016, selon les renseignements américains, et que l’administration Obama impose des sanctions à la Russie.

«Que quelqu’un plaide coupable de parjure, puis échappe à toute punition [est] le genre de choses qui font qu’on commence à se préoccuper du fait que... notre compréhension de base de l’État de droit est en danger», a déclaré Obama dans un appel téléphonique. «Et lorsque vous allez dans cette direction, cela peut s’accélérer assez rapidement.»

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

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