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«Tout le monde en parle»: Mélanie Boulay revient sur sa grossesse et son accouchement difficiles

«Je n’ai jamais ressenti autant d’injustices d’être une femme que depuis que je suis mère, même si je l’ai vraiment souhaité...»
Mélanie Boulay et sa soeur étaient parmi les invités de l'émission cette semaine.
Karine Dufour via Radio-Canada
Mélanie Boulay et sa soeur étaient parmi les invités de l'émission cette semaine.

Les soeurs Boulay étaient de passage à Tout le monde en parle, ce dimanche 1er mars, et ces dernières se sont livrées à leur lot de confidences entourant le processus de création de leur plus récent album, La mort des étoiles.

Mélanie Boulay est également revenue sur les difficultés qu’elle a rencontrées à partir du moment où elle est tombée enceinte de son premier enfant, durant la tournée ayant suivi la sortie du deuxième album du duo, 4488 de l’amour.

La principale intéressée s’était d’ailleurs ouverte sur ce sujet encore délicat, évoquant notamment de sa grossesse on ne peut plus difficile, de son accouchement «désastreux» et de ses problèmes d’allaitement dans le texte Maternité sans filtre, publié sur le site TPL Moms.

«Je me rappelle que l’image que j’avais de la grossesse et de la maternité avant de les vivre moi-même, c’était toujours tout rose, a-t-elle expliqué. J’ignorais qu’il y avait des femmes pour qui les hormones ça faisait le contraire, comme moi. J’ai été déprimée toute ma grossesse. J’ai passé les deux dernières semaines de ma grossesse, et même plus, dans mon lit à pleurer presque vingt heures par jour.»

Elle a d’ailleurs expliqué ne pas trop vouloir s’étendre sur les problèmes qu’elle a connus lors de son accouchement pour ne pas effrayer les femmes qui sont présentement enceintes.

Tabous et culpabilité

Mélanie Boulay a ensuite poursuivi en faisant état des «injustices entre les hommes et les femmes qui vivent à travers la parentalité», évoquant notamment la fameuse charge mentale dont il est de plus en plus question.

«Je n’ai jamais ressenti autant d’injustices d’être une femme que depuis que je suis mère, même si je l’ai vraiment souhaité. C’était un de mes rêves de devenir maman.»

«J’ai été élevée comme une fille qui prend soin. Il faut que je prenne plus soin que les autres. Il faut que je sois la figure d’attachement principale de mon fils. Le fait d’avoir, par exemple, recommencé à travailler rapidement après, ç‘a fait en sorte que mon chum aussi a eu beaucoup de place. Je ne m’en sors pas. Je me sens coupable de ne pas être là. Si c’était moi qui étais toujours là, j’en voudrais à la vie. J’ai trouvé ça important d’en parler, parce que, justement, je n’avais pas de modèle.»

À force de discuter de ce qu’elle a vécu avec d’autres mères autour d’elle, Mélanie Boulay a découvert qu’elle était loin d’être la seule à être passée par un début de maternité aussi chaotique.

«C’est tellement tabou parce qu’on pense qu’une femme, c’est fait pour ça uniquement et que ça devrait être naturel. Mais ce n’est pas naturel tout le temps. C’est tough», a-t-elle déclaré.

En partageant son histoire, Mélanie Boulay espère pouvoir aider d’autres femmes qui connaîtraient pareilles difficultés à se sentir moins coupables.

Tout le monde en parle est diffusée le dimanche à 20h, sur les ondes d’ICI Télé.

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