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Une connaissance correcte de notre langue devrait faire partie de la compétence générale.
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Le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, jongle avec la mauvaise idée de remettre un diplôme à des collégiens qui ont échoué l'épreuve uniforme de français (EUF). Ce test est obligatoire, mais il a été remis en question par le rapport Demers sur les cégeps.

Ce rapport aborde par la bande la question du test de français et fait ressortir que 15% des cégépiens ne peuvent obtenir un DEC parce qu'ils ne maîtrisent pas suffisamment le français. On parle donc d'environ 1000 jeunes, surtout des garçons, qui ont souventes fois manqué leur coup à répétition. Les auteurs suggèrent d'encadrer leur formation, libérer des heures pour le français, ou d'abolir le test pour diplômer tout le monde.

À l'Assemblée nationale, le ministre Bolduc a baragouiné une réponse un peu confuse qui laisse à penser qu'il favorise l'abandon de l'EUF. «Est-ce qu'on va empêcher quelqu'un de gagner sa vie alors qu'il est compétent, parce qu'il a un problème au niveau du test de français?», a fait valoir le ministre qui poursuit sa réflexion.

Une connaissance correcte de notre langue devrait faire partie de la compétence générale. Ces échecs au collégial retombent en fait sur les épaules du secondaire qui devrait, normalement, produire des étudiants qui savent écrire et parler convenablement. Mais voilà, on en a échappé et le test au collégial est un filet qui permet de les retracer, un peu tardivement.

Le député caquiste de Chambly, Jean-François Roberge, a dénoncé ce nivellement par le bas anticipé. Au lieu d'améliorer la formation, on semble préférer faire sauter l'obstacle à la diplomation,et ce, pour une minorité de cégépiens.

Les universités se plaignaient, dans les années 80, de la méconnaissance du français au sein des universitaires. On a donc imposé un test qui a donné des résultats probants sur les cohortes subséquentes.

Il faut redouter que le ministre Bolduc opte pour la solution de la facilité et nous tire vers le bas.

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