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COVID-19: le nouveau plan de dépistage prévoit près de 100 000 tests par semaine

Le nouveau plan diagnostic sera «très agressif», a soutenu le Dr Arruda, notamment sur la partie nord-est de Montréal.
Dr Horacio Arruda, 23 avril 2020
Jacques Boissinot/PC
Dr Horacio Arruda, 23 avril 2020

La capacité de tests de dépistage de la COVID-19 sera augmentée considérablement dans les prochains jours au Québec, a annoncé vendredi le Dr Horacio Arruda, directeur national de la santé publique du Québec. On passera ainsi de 6 000 tests par jour actuellement à 14 000 tests par jour à la fin de la semaine prochaine, a-t-il indiqué.

La stratégie présentée par le Dr Arruda doit permettre de porter un diagnostic plus précis sur la situation au Québec. Elle passe par un plan de dépistage plus massif, particulièrement dans les régions déjà très touchées. Le nouveau plan diagnostic sera donc «très agressif», a soutenu le Dr Arruda, notamment sur la partie nord-est de Montréal.

Les personnes travaillant dans le réseau de la santé, tout comme les personnes symptomatiques dans certains milieux, pourront ainsi être testées plus rapidement. La répartition des tests se fera en fonction de la présence de la maladie dans les différentes régions. Les régions «chaudes», a expliqué le Dr Arruda, recevront ainsi plus de tests que les régions «froides».

«Si on teste beaucoup plus, on va trouver plus de cas positifs, c’est ce qu’on souhaite», a prévenu le Dr Arruda.

Les autorités veulent ainsi retracer et contrôler rapidement les éclosions qui pourraient apparaître en raison de l’ouverture des commerces et entreprises à compter du 4 mai (le 11 dans la région métropolitaine) et des écoles à compter du 11 mai (18 mai dans la région de Montréal).

Changement de tactique

Dès ce lundi 4 mai, une ligne téléphonique sera mise en place pour les personnes symptomatiques souhaitant être dépistées. Un rendez-vous devrait être alors disponible dans les 24 heures dans un Centre désigné de dépistage (CDD), a expliqué Dr Yves Jalbert, directeur général adjoint de la protection de la santé publique. Les personnes ne pouvant être dirigées vers un CDD seront dirigées vers un Centre désigné d’évaluation (CDÉ).

Une nouvelle méthode devrait pouvoir être utilisée pour les tests, une méthode «par expectoration» plutôt que «par écouvillons». Cela dans le but d’éviter les problèmes d’approvisionnement liés aux écouvillons.

«On retourne à un dépistage massif qui va nous permettre de mieux mesurer la transmission communautaire», a déclaré le Dr Yves Jalbert, au côté de M. Arruda.

Il a laissé entendre qu’il n’aurait pas été possible de déployer ce genre de stratégie de dépistage au tout début de la crise. De un, on connaissait alors mal le comportement du virus, de deux, il n’y avait alors ni le matériel ni le personnel nécessaires pour faire un suivi rapide.

«On s’est retrouvé avec un délai dans la livraison du côté des laboratoires dans les résultats, a-t-il expliqué. Ça aurait été contreproductif, d’élargir l’intervention pour viser plus de gens parce que, si le résultat arrive seulement une semaine après, il a beaucoup moins de valeur.»

Le Québec a maintenant franchi la barre des 2000 morts attribuables au coronavirus. Dr Arruda a expliqué que 163 nouveaux morts s’étaient ajoutés le 30 avril, mais il s’agit en fait d’une révision mensuelle des données, puisque beaucoup de ces décès ont eu lieu à d’autres dates durant le dernier mois.

Avec La Presse Canadienne

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