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Les soeurs Boulay au Club Soda: douceur et grandeur

À travers quelques enivrantes pièces de leur nouvel opus, les soeurs nous servaient les succès revampés de leurs deux premiers albums. Et c'était magnifique.
Les soeurs Boulay, en répétition de leur spectacle
Judith Cossette
Les soeurs Boulay, en répétition de leur spectacle

Elles étaient visiblement enchantées d’être de retour sur scène ensemble, après près de deux ans. Elles étaient fébriles, excitées, débordantes d’énergie (surtout Stéphanie). Et le public semblait s’être ennuyé très fort. Fières de leur nouvel opus La mort des étoiles, les soeurs Boulay ont totalement conquis les nombreux spectateurs hier soir, dans un Club Soda plein à craquer.

Mélanie et Stéphanie Boulay, toutes en voix, ont ouvert la soirée avec une nouvelle version de Par le chignon du cou, de leur premier album, avec une batterie qui donnait une tout autre saveur à ce succès. Cela allait d’ailleurs donner le ton à la soirée: à travers quelques enivrantes pièces de leur nouvel opus, les soeurs nous servaient des succès revampés de leurs deux premiers albums. Et c’était magnifique.

Elles étaient là en principe pour ça, nous présenter La mort des étoiles, mais ça aura quand même pris trois chansons avant qu’elles ne touchent à leur nouveau répertoire, avec la très chargée Opale au doigt, chanson dans laquelle les soeurs abordent toutes les pressions sociales que les femmes subissent d’un côté et de l’autre.

Après deux chansons, pendant que les Boulay lisaient à voix haute quelques souhaits pour le futur envoyés par les spectateurs sur Instagram avant le début du spectacle (Nathalie, on espère pour toi que la nouvelle blonde de ton ex les aura, ses hémorroïdes), le quatuor à cordes s’est subtilement installé. Et quand les huit musiciens sur scène ont entamé Les couteaux à beurre, la magie a opéré. Cette grandeur qui se retrouve sur le nouvel album des belles Boulay, elle s’est magnifiquement transposée à la scène, avec l’aide, sans doute, du metteur en scène François Bernier, qui a fait un travail remarquable.

À plusieurs reprises, l’écran derrière les musiciens nous projetait des images familiales des Boulay alors qu’elles étaient jeunes, puisque leur père filmait beaucoup de moments (même des soupers de Noël au complet). Les images au ralenti de ces deux fillettes (qui ont encore à peu près la même bette), se superposant à leurs chansons, créaient une atmosphère enveloppante, émouvante.

Stéphanie Boulay nous a aussi expliqué la genèse d’un des plus grands succès du duo, Mappemonde: elle était folle d’un garçon qui ne voulait rien savoir d’elle («appelons le Peter Peter»).

«S’il m’avait aimée en retour, je n’aurais pas écrit cette chanson... et je ne sais pas s’il y aurait eu tout ça... Les Francouvertes et tout le reste après!» a-t-elle expliqué, en faisant référence au concours qui a fait découvrir les soeurs Boulay à l’industrie et au public.

Une sorte de réconfort pour les amoureux éconduits. Puis, les soeurs ont entonné, tout en douceur, la fameuse chanson, que toute la salle fredonnait.

Elles ont ensuite poursuivi, juste toutes les deux, avec une version soft de Shooters de fort, très mélancolique et mélodique.

Le rappel a donné lieu à un très beau moment, lorsqu’elle se sont couchées par terre, sur scène, pour entonner la pièce titre de leur dernier album, La mort des étoiles. Une caméra située au dessus de la scène nous donnait une prise de vue unique, à l’aide de l’image projetée sur l’écran, derrière, pendant qu’elles chantaient une des plus belles pièces de cet opus.

Cette rentrée montréalaise des soeurs Boulay était fracassante, drôle et touchante – à leur image –... et met la table pour une tournée appétissante.

À voir aussi: notre entrevue avec les soeurs Boulay lors de la sortie de leur plus récent album

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