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Solidarité à temps partiel?

Comment pouvons-nous croire les grandes centrales syndicales, alors qu'au printemps étudiant, elles sont demeurées tout de même assez discrètes, pendant que ce même PLQ corrompu attaquait de plein front les étudiants?
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N'était-ce pas merveilleux, samedi dernier, de voir l'éveil de cette belle solidarité dans les rues de Montréal (dans un climat d'ordre parfait), où près de 50 000 personnes ont pris part à la manifestation contre le projet de loi 3 du gouvernement Couillard, et du régime d'austérité que ce même gouvernement veux appliquer à l'ensemble de la société, en omettant, très curieusement, les députés de l'Assemblée nationale du Québec, et au premier chef, les membres du conseil des ministres?

Autant puis-je être sidéré comme plusieurs de nos concitoyens, à la vue des attaques du pouvernement du PLQ à l'endroit des régimes de retraite de la fonction publique, des employés du secteur municipal, des policiers, des pompiers et de nos acquis sociaux, et nous peuple de la classe moyenne que l'on veut appauvrir, autant le doute obscurcit mon esprit lorsque l'on fait appel à notre sens de la solidarité.

Comment ne pas être sensible aux appels des chefs syndicaux à l'endroit du peuple pour se joindre à ce combat, qui est également le nôtre, me dira-t-on, n'est-ce pas?

Je me pose cependant quelques questions, et j'ose les évoquer ouvertement.

Si les membres des grandes centrales syndicales obtiennent satisfaction auprès du gouvernement, seront-ils toujours présent au côté du peuple, alors que le gouvernement va poursuivre ses inlassables attaques?

Si les policiers obtiennent satisfaction face au gouvernement, seront-ils au côté du peuple, alors que le gouvernement va poursuivre ses inlassables attaques?

Comment pouvons-nous croire les grandes centrales syndicales alors qu'au printemps étudiant, elles sont demeurées tout de même assez discrètes, alors que ce même PLQ corrompu attaquait de plein front les étudiants?

Comment pouvons-nous aujourd'hui être sensibles aux policiers, alors qu'au printemps 2012 ils ont été le bâton, le poivre de Cayenne, les trappes et le mépris du PLQ à l'endroit des étudiants qui étaient attaqué de plein front par ce parti politique corrompu?

Je veux bien être sensible et solidaire, parce que concerné à terme par les attaques du PLQ à l'endroit de nos acquis sociaux et de son intention de tous nous appauvrir par son régime d'austérité.

Mais serez-vous solidaire de notre cause, si vos affaires devaient être réglées à votre satisfaction, ou risque-t-on de voir le même scénario de 2012 se répéter à l'endroit de toute la classe moyenne par ce même PLQ corrompu à la moelle d'épinière?

Si le peuple se solidarise à votre combat, parce qu'il est nôtre également, serez-vous toujours à nos côtés, quoiqu'il advienne de vos négociations avec le gouvernement, ou serons-nous abandonné à notre triste sort en subissant le même traitement que les étudiants en 2012, n'est-ce pas mesdames et messieurs des forces policières?

J'aimerais bien que mes quelques amis policiers ou membres de syndicats, particulièrement, répondent à ces quelques questions. Je suis persuadé que vous comprendrez le scepticisme qui m'anime, tout comme beaucoup de citoyens québécois en ce moment à votre endroit.

Je ne crois pas qu'il serait trop demandé, avant de nous solidariser à votre combat, que nous ayons l'assurance, au préalable, d'avoir votre solidarité dans notre combat, jusqu'à terme, et non à temps partiel. Jusqu'à quel point pouvons-nous compter sur votre engagement entier et total?

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Marche contre le projet de loi 3 - 20 septembre 2014

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