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Voici quelques suggestions de séries québécoises à consommer en temps d’isolement

Parce qu’il faut voir le bon côté des choses...
Montage HuffPost

Vous revenez d’un voyage dans le Sud, et, comme si ce n’était pas suffisant de devoir vous réajuster à l’hiver, vous êtes en isolement à la maison… Vous devez maintenant travailler de la maison, et comme vous respectez les directives des autorités de santé publique, vous ne quittez plus votre domicile le soir non plus…

Il faut voir le bon côté des choses: voici enfin venu le temps de rattraper vos séries préférées et d’en découvrir d’autres, sans que vous ayez à vous sentir coupable de rester écrasé devant l’écran au lieu de sortir.

Voici donc quelques suggestions de séries télé à consommer sur différentes plateformes, en rafale, sous une couette, pour survivre à cette période d’isolement.

N.B.: Pour ceux qui ont des enfants (et qui s’arrachent déjà les cheveux en se demandant combien de temps les garderies et les écoles seront fermées), voici comment vous changer les idées, dès que les petits seront au lit.

C’est comme ça que je t’aime


C’est la série télé dont tout le monde parle en ce moment. Écrite par
François Létourneau et réalisée par Jean-François Rivard (le duo qui nous avait donné les excellentes Série noire et Les Invincibles), cette série a tout pour divertir.

Deux couples en crise, de l’infidélité, de la violence, tout ça campé à Sainte-Foy, dans les années 1970, et parsemé de petits gags niaiseux à souhait. Voilà comment on pourrait résumer cette nouvelle oeuvre de dix épisodes, qui nous plonge dans le drame du couple à la dérive... tout en nous faisant rire aux éclats.

Les performances de François Létourneau, de Marilyn Castonguay, de Patrice Robitaille, de Karine Gonthier-Hyndman et de Sophie Desmarais (sans oublier René-Richard Cyr, Rémi-Pierre Paquin et Chantal Fontaine, quasi méconnaissables) valent à elles seules le détour.

Série noire


Quoi? Vous n’avez jamais vu
Série noire? Nous suspendons notre incrédulité digne d’un personnage de François Pérusse devant quelqu’un qui n’aime pas les clémentines le temps de vous informer que les deux saisons de cet autre chef-d’oeuvre sont disponibles sur tou.tv extra (contrairement aux Invincibles, malheureusement).

C’est l’histoire de deux scénaristes qui sont prêts à tout pour trouver de l’inspiration pour l’écriture de leur série judiciaire complètement ridicule et poche. Ils basculeront (eux aussi) dans le monde interlope pour connaître des sensations fortes… et se feront prendre à leur propre jeu. Les répliques cultes nées de cette série sont nombreuses – et délicieuses. Mention spéciale à «On y fucke le PH», du savoureux Guy Nadon.

Lâcher prise

Jean-Moïse Martin et Sophie Cadieux dans «Lâcher prise»
Sébastien Raymond
Jean-Moïse Martin et Sophie Cadieux dans «Lâcher prise»

La plume d’Isabelle Langlois (Rumeurs, Mauvais karma) est de toute évidence à son meilleur dans cette série comique et touchante. On y suit Valérie (brillante Sophie Cadieux), qui tente de se remettre d’un burn out en naviguant parmi sa mère, une femme amère au premier abord incapable de témoigner de l’affection, mais qui se révélera au final plutôt attachante (majestueuse Sylvie Léonard), son ex-mari insécure (parfait Simon Lacroix) qui se sent coupable de l’avoir quitté pour son meilleur ami (succulent Éric Paulhus)... et un charmant policier avec qui elle entretient des relations troubles (Jean-Moïse Martin).

La quatrième saison, qui tire à sa fin sur les ondes de Radio-Canada, est la dernière (malheureusement).

À voir sur tou.tv (les trois premières saisons sont disponibles seulement pour les abonnés de l’extra).

District 31

Radio-Canada

Trouvez-vous, comme nous, que la vie va trop vite… tout comme la diffusion de District 31? Même si les épisodes ne durent que 21 minutes, nous peinons à suivre le rythme… Voilà l’occasion idéale de se remettre à jour dans les dernières aventures de Patrick Bissonnette (Vincent-Guillaume Otis) et de son amoureuse Noélie St-Hilaire (Catherine St-Laurent), de Bruno Gagné (Michel Charette) – a-t-il eu une relation extraconjugale avec la dérangée Nancy Riopelle (Geneviève Schmidt)? – et du commandant Daniel Chiasson (Gildor Roy).

Et pour ceux qui n’auraient encore jamais écouté cette série télé devenue un phénomène, c’est le temps de vous y mettre – à noter que les deux premières saisons sont disponibles seulement pour les abonnés de tou.tv extra, contrairement à la troisième et à la quatrième.

La Maison-Bleue


Imaginez un Québec souverain, dont Mario Tremblay a été le fier troisième président, qui possède une armée (aux effectifs un peu réduits) et qui s’apprête à vendre une partie du Grand Nord aux Américains en échange d’un bout de Floride… Bienvenue à
La Maison-Bleue, une nouvelle série humoristique signée Ricardo Trogi.

Il faut bien entendu accepter le ton très caricatural de cette série se déroulant dans un monde parallèle… mais la formule est efficace! Soulignons la performance de Guy Nadon, qui est tout simplement parfait en président.

Projet 2000

Si, comme nous, vous avez effectué vos études secondaires pendant les années 2000, cette série co-écrite par Julien Lacroix risque de vous rappeler de bons souvenirs. Et si vous êtes encore au secondaire, et que vous portez des chandails Tommy Hilfiger et des chaussures plateformes, eh bien vous vous rendrez compte que la mode… ça revient, hein?

Vincent (Julien Lacroix), sa blonde Stéphanie (Catherine Brunet), sa demi-soeur Catherine (Julianne Côté) et son meilleur ami Youssef (Mehdi Bousaidan) partagent leurs objectifs de vie… et décident de ne pas attendre pour les réaliser. Ces petits épisodes d’une durée allant de 10 à 15 minutes se consomment très rapidement, le sourire aux lèvres.

Épidémie

Disons que la série qui a pris fin la semaine dernière sur les ondes de TVA pouvait difficilement être plus d’actualité. Bon, peut-être que vous n’en pouvez plus d’entendre parler du coronavirus et que vous n’avez pas tellement envie de vous plonger dans un univers fictif où il est encore le protagoniste… Mais c’est tout de même un bon divertissement (malgré un début de saison un peu lent).

Soulignons la performance de Julie Le Breton, qui incarne avec justesse la Dre Anne-Marie Leclerc, la directrice du Laboratoire des urgences sanitaires – une femme professionnelle jusqu’au bout des ongles, qui ne laisse jamais sa vie personnelle interférer avec son travail…

Mon fils


Un sujet grave, traité de façon délicate et touchante… C’est ce qui nous vient en tête lorsqu’on pense
à cette nouvelle série du duo d’auteurs Anne Boyer et Michel d’Astous, réalisée par Mariloup Wolfe. C’est l’histoire de Jacob, un jeune homme à qui tout réussit dans la vie, jusqu’à ce qu’il développe des épisodes psychotiques, qui le mèneront à un diagnostic de schizophrénie. C’est aussi l’histoire de son entourage: comment réagiront ses proches à cette nouvelle réalité? Mon fils n’est certainement pas une série de type «feel good» (on vous prévient, vous verserez probablement de chaudes larmes), mais elle est poignante… et risque de faire tomber bien des préjugés sur cette maladie mentale.

La faille


Dans cette série policière, Isabel Richer incarne Céline Trudeau, enquêteuse chargée de faire la lumière sur un mystérieux meurtre (puis plusieurs autres qui s’avéreront reliés) commis à Fermont. Au cours de son enquête, elle tombera sur sa fille Sophie (Maripier Morin), avec qui elle n’entretient pas de très bonnes relations, et dont on découvrira le sombre passé au fur et à mesure que les épisodes avancent. La série a atteint un record de visionnements dès le premier weekend pendant lequel elle a été mise en ligne, en décembre dernier. Le tournage de la deuxième saison est déjà amorcé.



Pour toujours, plus un jour


Le sujet principal de cette série est la mort; et pourtant, elle est remplie de lumière. Elle raconte l’histoire de Chuck (
Pier-Luc Funk), atteint d’une maladie orpheline, qui apprend qu’il lui reste un an à vivre. Catherine Brunet incarne Delphine, sa pétillante amoureuse, déterminée à vivre à fond leurs derniers moments. Ce synopsis pourrait sembler quétaine, et vous rappeler étrangement Une promenade inoubliable, mais il n’en est rien, promis. C’est drôle, émouvant, intelligent et doux.

Le Killing


On vous prévient, c’est niaiseux. Mais cette web série qui se déroule dans un camp de jour
est tout simplement savoureuse – sans compter que les courts épisodes s’enchaînent sans peine. Le Killing, c’est le jeu entre les moniteurs du camp: «tuer» celui qu’on a pigé (il existe trois façons différentes), puis la cible de notre victime, et ainsi de suite. Qui dit camp de jour dit noms de camps absurdes, gestion pas toujours adéquate d’enfants... mais aussi amourettes de vacances. On suit donc avec intérêt les (multiples) tentatives du maladroit Clochette (Louis Carrière) pour tenter de séduire la belle Quenouille (Daphnée Côté-Hallé).

M’entends-tu?


Cette série coup de poing racontant l’histoire de trois amies provenant d’un milieu défavorisé vaut assurément le détour. On l’a dit et redit: il ne se fait pas assez de télé comme celle-là.
Nous avons renoué avec bonheur avec nos trois anti-héroïnes cet hiver pour une deuxième saison, et n’avons pas été déçus. On retrouve cette finesse dans les textes de Florence Longpré et de Pascale Renaud-Hébert, qui nous émeut et nous fait rire dans la même scène. Car c’est la principale force de cette série récompensée par quatre prix Gémeaux: les autrices et les interprètes savent jongler avec le drame lourd (sans tomber dans le pathos) et le comique avec une adresse plutôt rare.

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