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Les séries télé à suivre cet été

Ça y est, c'est enfin l'été. L'occasion de rattraper toutes les séries que l'on n'a pas pu regarder pendant l'année? Que nenni. Le rattrapage, ce sera pour plus tard. L'été 2013 est riche en nouveaux programmes, qui à eux seuls occuperont une bonne partie de votre temps libre.
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Ça y est, c'est enfin l'été. L'occasion de rattraper toutes les séries que l'on n'a pas pu regarder pendant l'année? De voir enfin les "Sopranos" dont tout le monde parle? Se faire l'intégrale de "Twin Peaks" en deux jours? Que nenni. Le rattrapage, ce sera pour plus tard. L'été 2013 est riche en nouveaux programmes, qui à eux seuls occuperont une bonne partie de votre temps libre. Alors à vos calendriers! Les séries à suivre cet été, c'est par ici.

À découvrir

Les chaînes américaines ont réservé des petites pépites pour ces mois de juillet et août. En tête de peloton, "Family Tree" s'est imposée d'office comme une merveille d'humour décalé.

Family Tree

La dernière comédie en date de HBO surfe sur la vague instaurée par le génial Louis C.K dans "Louie". La phrase à retenir pour ne pas être surpris par l'humour mordant de la série: "chaque nouveau personnage qui apparaît à l'écran est normal, jusqu'à ce qu'il ne le soit plus". Entendez: attendez-vous à ce que chaque personne soit complètement dérangée à sa manière.

Au centre des épisodes, il y a Tom Chadwick (Chris O'Dowd), un jeune homme un peu perdu, mais extrêmement touchant qui cherche à remonter son arbre généalogique pour en apprendre plus sur ses ancêtres. Une quête qui le mènera du fin fond de l'Angleterre à la Californie, accompagné de son meilleur ami Pete et sa sœur Bea.

L'un est un trublion sans gêne qui enchaîne les gaffes racistes et homophobes, tandis que l'autre ne se sépare jamais de Monk, une marionnette en forme de singe qu'elle emporte partout avec elle depuis son adolescence. Ventriloque, elle utilise cette peluche pour lancer des insultes ou dire tout haut ce qu'elle n'oserait jamais dire en public. À voir de toute urgence, rien que pour la scène terriblement inconfortable de la performance de Béa et de son singe à un mariage grec.

Ray Donovan

De la violence, du sexe, des gros mots... Pas de doute, on est bien sur Showtime. Le personnage principal, Ray Donovan, est un antihéros classique. Il est attirant et bourré de défauts, imparfait et attachant. Son job est à la fois simple et terriblement contraignant: il est un "fixeur", quelqu'un qui aide les célébrités et les millionnaires à régler leurs problèmes. Ses missions vont de cacher l'homosexualité d'un acteur à faire disparaître les corps des victimes de riches entrepreneurs.

Si l'audace de la série donne envie de s'y attacher, elle peine tout de même à trouver une esthétique qui lui est propre. Certaines longueurs viennent également alourdir l'épisode "Pilot" qui dure un peu plus de 58 minutes.

Pourtant, on ne peut que donner sa chance à une série à la limite de l'immoralité, et dont les personnages secondaires (les deux frères de Ray ainsi que son père, un mafieux qui bouleverse le quotidien de ses fils après être sorti de prison) sont merveilleusement interprétés.

Petite anecdote: la série a battu tous les records de Showtime en rassemblant 1,35 million de téléspectateurs. Aucune série - même pas "Homeland" - n'a fait une audience aussi importante sur la chaîne câblée lors de la diffusion de son premier épisode.

Siberia

Les fans de "Koh Lanta" vont adorer... Et les autres aussi! Tournée comme une émission de télé-réalité, "Siberia" est une série parodique diffusée depuis début juillet par NBC. Comme au début d'un programme type "Survivor", 16 candidats sont abandonnés dans un endroit désert dans lequel ils doivent survivre. Sauf que cette fois, les personnages ne sont pas envoyés sur des plages de sable fin d'îles paradisiaques... Mais dans la forêt sibérienne, impossible d'accès excepté par hélicoptère.

L'animateur (qui ressemble à s'y méprendre à un des présentateurs de "Britain's Got Talent") insiste d'ailleurs sur ce "détail": si les candidats ont un problème, ils doivent se rendre dans une zone spéciale, appuyer sur un bouton et... attendre que l'équipe de télévision, qui est à plusieurs heures de vol de la zone, arrive. Et même si la série vient de commencer, on sait déjà que plusieurs heures, ce sera très, très long.

Car le programme ne fait pas qu'imiter (brillamment) une émission de télé-réalité. Il apporte également son lot de mystère et de suspense : les candidats se rendent rapidement compte que cette nouvelle émission est bien plus dangereuse que ce pour quoi ils avaient signé au départ.

Reste à savoir si ce programme survivra à l'été, car les audiences (environ 3 millions de téléspectateurs) sont mauvaises pour la saison. Peut-être est-ce parce que l'on a du mal à saisir le but de la série. Quitte à regarder une émission type "Koh Lanta", autant regarder de la télé-réalité pure à dure. Le programme réussira-t-il à aller plus loin et proposer des histoires novatrices? Les prochains épisodes en diront plus.

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À découvrir (pour les courageux)

Certaines séries sont considérées plus "populaires" que d'autres. Difficile de mettre "Grey's Anatomy" et "Mad Men" sur le même pied d'égalité, par exemple. En été, c'est exactement pareil. Il y a les nouveaux programmes qui osent, et il y a ceux qui surfent sur des codes déjà usés. Très usés.

Devious Maids

Impossible de passer à côté: c'est bien Marc Cherry qui est aux commandes de "Devious Maids", qui s'inspire d'une télénovela (un soap opera quotidien d'origine hispanique) intitulée "Ellas son la Alegria del Hogar". On y retrouve tous les artifices dont le showrunner avait adoré abuser dans "Desperate Housewives". Une musique entraînante, des personnages hauts en couleur, des mystères, des relations familiales houleuses... La différence: cette fois-ci, Marc Cherry se penche sur le quotidien de 4 femmes de ménage, condamnées à servir des "riches quinca blancs" qui ne s'intéressent à elles que lorsqu'elles se baissent pour ramasser un stylo.

Au départ commandée par ABC, la série a pourtant fini chez la petite chaîne Lifestyle. Les patrons du grand network n'auraient-ils pas assumé le côté "kitsch" du programme? Marc Cherry a pourtant misé sur un gros casting: Ana Ortiz ("Ugly Betty"), Roselyn Sanchez ("FBI : Portés Disparus"), Judy Reyes ("Scrubs") et Diana Ramirez ("Entourage, Heroes") se partagent la vedette. On serait tenté de s'en réjouir s'il ne flottait pas une désagréable impression... Comme si la production avait cherché à engager les seules actrices hispaniques connues du monde des séries. Il ne manquerait que Sofia Vergara pour compléter le casting.

Malgré tout, "Devious Maids" reste un petit plaisir coupable qui remplit son rôle de soap opera de l'été à merveille.

Mistresses

À l'inverse des quatre femmes au foyer, enfin femmes de ménage désespérées, Mistresses a eu l'honneur d'être sauvée par ABC, et diffusée dans sa grille d'été. Plus classique, elle met aussi en scène 4 femmes (décidément!), mais qui ont toutes des relations avec plusieurs personnes à la fois. Qu'elles trompent leur mari (elles sont évidemment toutes hétérosexuelles ou faussement bi) ou qu'elles brisent d'autres couples, elles souffrent forcément de leur situation, mais n'arrivent pas à résister aux "plaisirs de la chair".

Cette série, qui ne risque pas de faire long feu, égraine les clichés sans disposer du second degré dont fait preuve "Devious Maids". Le retour d'Alyssa Milano passe totalement inaperçu, tout comme les intrigues plates et prévisibles. À suivre pour les yeux de Jes Macallan et les abdos de Jason Winston George.

Under The Dome

Comme son nom l'indique, "Under The Dome" se passe... sous un dôme. Cette adaptation du roman de Stephen King du même nom raconte l'histoire des habitants de Chester's Mill, une petite ville des États-Unis qui se retrouve du jour au lendemain coincée sous un dôme transparent et impénétrable. Au milieu de la foule en panique, certains cherchent à cacher leur secret alors que d'autres tentent de percer le mystère de cette barrière que rien ne parvient à transpercer.

"Under The Dome" est la surprise de cet été en termes d'audiences: le premier épisode a réuni plus de 13 millions d'Américains devant leur poste de télévision sur CBS. Même s'ils n'en sont "plus" qu'à 10 millions pour le troisième épisode, les producteurs de la série peuvent se réjouir de ce succès phénoménal. Peut-être la série a-t-elle profité de l'aura de Stephen King, qui a participé à l'adaptation du livre sur petit écran. Mais si le Pilot est alléchant, on se lasse vite, très vite. Dean Norris, épatant dans "Breaking Bad", est décevant en politicien qui cherche à protéger ses intérêts. Les têtes d'affiche sont, quant à elles, trop belles et trop lisses pour que l'on puisse véritablement s'attacher à elles.

Reste à savoir comment les scénaristes vont se débrouiller pour faire durer la série sur des semaines, alors que dans le livre, le "dôme" est levé après seulement quelques jours. C'est peut-être là que réside le mystère de la série...

À reprendre:

Qui dit été, dit nouvelles séries. Mais dit aussi - et surtout - retour des programmes des chaînes câblées. Pour ces mois de juillet et août, la liste est longue.

Dexter (saison 8)

C'est la dernière saison pour le tueur en série le plus connu du petit écran. Critiquée depuis des années, "Dexter" n'attire plus les acclamations de la critique. Pourtant, avec 2,5 millions de téléspectateurs pour le premier épisode de la saison 8, "Dexter" a plus que jamais la cote auprès du public de Showtime. Dans cette ultime saison, l'analyste des traces de sang est confronté à l'arrivée d'une policière spécialisée dans les tueurs en séries, incarnée brillamment par Charlotte Rampling. Percera-t-elle le secret de Dexter Morgan?

True Blood (saison 6)

On ne change pas une équipe qui gagne! Des fées, des sorciers, des loups-garous (et panthères-garou!) et surtout des vampires... Ils sont tous là pour le retour de "True Blood" sur HBO depuis la mi-juin. Pour cette première saison sans son showrunner Alan Ball, la série prend moins de risques qu'à l'accoutumée, du moins pour les 4 épisodes qui ont déjà été diffusés aux États-Unis. Elle démarre lentement et introduit peu de nouveaux personnages, choisissant de se concentrer sur les dizaines qui existent déjà. Un choix audacieux qui peut en ennuyer certains, mais en ravir d'autres, qui ne rêvent que d'une chose: voir disparaître la famille Merlotte de son petit écran!

Skins (saison 7)

Sept ans que des adolescents anglais boutonneux envahissent nos écrans. Sept ans qu'ils effraient des parents inquiets après avoir découvert l'abus de sexe, drogues et boissons alcoolisées auquel leur progéniture pourrait succomber. Ces six dernières années, Skins fonctionnait sur le même modèle : 2 saisons sur certains personnages (la "première génération Skins"), puis deux saisons sur d'autres ("2e génération") puis encore deux sur d'autres ("3e génération").

Mais cette année, la série britannique déroge à la règle: sa 7e saison sera aussi sa dernière. Et pour l'occasion, ce sont les personnages de la première génération qui sont à l'honneur. Les deux premiers épisodes se focalisent sur Effy (avec des apparitions d'Emily et Naomi des saisons 3-4), les épisodes 3 et 4 sur Cassie, et les 5 et 6 sur Cook. Amateurs de nostalgie: cette dernière saison est à ne pas manquer.

Web Therapy (saison 3)

C'est un des programmes les moins connus en France qui reprend à la mi-juillet pour une troisième saison tout aussi déjantée que les premières. Lisa Kudrow y est hilarante dans son rôle de psychiatre complètement à l'ouest qui a mis au point un système de "psychanalyse sur Internet". Aussi incompétente qu'imbu d'elle-même, son personnage Fiona Wallice est plus souvent le dindon de la farce qu'autre chose. Et c'est ça qui est bon. Pour une série à petit budget (tout est tourné comme des conversations Skype), "Web Therapy" reste un programme d'excellente qualité.

The Newsroom (saison 2)

C'est LA série qui va faire polémique. De retour dimanche 14 juillet sur HBO, "The Newsroom" en a enchanté beaucoup et agacé beaucoup d'autres. Le style d'Aaron Sorkin est omniprésent, avec sa fameuse habitude de faire marcher ses personnages pendant qu'ils parlent ("Walk and Talk"), ses dialogues qui fusent, sa manie de faire passer son héros pour un chef arrogant que tout le monde respecte quand même... Sorkin est même tellement impliqué dans sa série qu'il a demandé, après que 3 épisodes étaient déjà dans la boîte, de recommencer à tourner toute la 2e saison, car il n'était pas satisfait du résultat.

Le gros atout de "The Newsroom" est de s'appuyer sur des événements réels pour construire ses épisodes. Pour le reste - et notamment la manie de vouloir "éduquer les masses" du personnage principal (et de son créateur) - une chronique plus détaillée sera obligatoire pour analyser cette saison 2 à venir.

Breaking Bad (saison 5 partie 2)

Un été sans Walter White n'est pas un été. On l'avait quitté en août 2012 alors que son beau-frère venait de découvrir qui il était vraiment. Il a fallu attendre un an pour pouvoir enfin visionner les 8 épisodes restants, qui clôtureront une des meilleures séries jamais produites aux États-Unis. N'en disons pas plus. Rendez-vous le 11 août prochain.

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