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Les sécessionnismes nord-américains

Les aspirations sécessionnistes foisonnent en Amérique du Nord. Si elles aboutissaient toutes, les États-Unis compteraient 124 États.
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Pour la population d'un territoire donné, sécession signifie se séparer du reste de l'État ou de la fédération à laquelle elle appartenait jusqu'alors.

Au Québec, plusieurs partis politiques prônent la sécession ou la séparation de la province de Québec du ROC, ou Rest of Canada, expression que les provinces canadiennes ont la retenue polie d'éviter. Imaginons les autoflagellations que provoquerait un politicien canadien décrivant le Québec comme le « Rest of Canada »qui veut devenir un autre pays...

On oublie cependant et on occulte souvent que les aspirations sécessionnistes foisonnent en Amérique du Nord.

Blogueur politique au Washington Post, Chris Cillizza établit à 124, au lieu des 50 actuels, le nombre d'États que la carte des États-Unis compterait si tous les mouvements sécessionnistes actuellement actifs ou vocaux aboutissent à la création d'un État séparé.

L'État de Baja Arizona s'ajouterait à l'Arizona, éliminant ainsi les embêtements politiques de l'immigration illégale sévissant au sud. Le East Washington et le South Florida verraient le jour, séparant les conservateurs ruraux des urbains libéraux, tout comme le Superior réunissant des comtés de la péninsule nord du Michigan et leurs voisins du nord-est du Wisconsin; les ruraux du nord du Maine traitent déjà leurs voisins urbains au sud de « Nordiques du Massachusetts ».

West Kansas, Staten Island et la ville de New York deviendraient des États à part entière, alors que des propos actuellement en cours, visent à diviser la Californie en six États indépendants. Sans compter le Vermont et le Texas qui souhaitent devenir pour la deuxième fois des Républiques, versions « soft » du « pays québécois ».

Chacun de ces 124 États en devenir propose plusieurs raisons justifiant leurs velléités sécessionnistes... quand leurs citoyens seront prêts. « Loufoque et irréaliste », se moqueront nos « patriotes du pays » les plus purs et les plus durs.

À ces derniers, on peut proposer de ruminer certains arguments contenus dans des cartons favorables à l'émergence de Cascadia : une bio-région du nord-ouest de l'Amérique du Nord - soit du nord de la Californie au sud de l'Alaska - réunissant sous un même parapluie politico-économique l'entièreté des États de Washington et d'Oregon, certains codes postaux de l'Idaho, du Montana et du Wyoming... sans oublier la Colombie-Britannique en entier et une sérieuse portion du Yukon canadien!

Cette nouvelle entité politique sécessionniste et reconstituée sous double appartenance nationale compterait de facto une population de 15 millions d'habitants (générant annuellement 675 milliards de dollars US de biens et services), soit deux fois celle de la province de Québec dont le dossier de séparation reculerait d'un brin sur l'agenda politique nord-américain... Surtout si le Texas et le Vermont s'entêtent à redevenir des Républiques autonomes... lorsque leurs citoyens le voudront bien.

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