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L'éléphant qui avait une corde à la patte

Cela ressemble drôlement à ce que nous, les humains, expérimentons dans nos propres vies: nous nous imaginons avec une corde à la patte. Et, pire encore, nous inventons souvent celle-ci pour nous empêcher d'aspirer à autre chose.
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Vous avez sûrement entendu parler des bébés éléphants à qui on passe une corde à la patte qu'on attache à un objet solide. Les premiers jours, l'animal essaie par tous les moyens de se libérer, sans résultat. Après un certain temps, à bout de force, il finit par abdiquer, c'est-à-dire qu'il comprend qu'il est inutile d'essayer de se libérer. C'est alors que seule une corde autour de la patte suffit pour le conditionner à rester sur place. Plus besoin d'attacher celle-ci à un objet solide.

La corde imaginaire

Cette image de l'éléphant captif d'un piège imaginaire ne peut nous laisser insensibles. C'est atroce de penser que, toute sa vie, un animal puisse se soumettre à des conditions qui, en réalité, n'existent plus. Qu'il puisse se sentir emprisonné alors qu'en fait il est totalement libre.

Pourtant, cela ressemble drôlement à ce que nous, les humains, expérimentons dans nos propres vies: nous nous imaginons avec une corde à la patte. Et, pire encore, nous inventons souvent celle-ci pour nous empêcher d'aspirer à autre chose.

Ainsi, nous restons dans un emploi, dans une relation ou dans une situation qui ne nous convient pas. Et au lieu de voir à essayer de nous en sortir, nous mettons tous nos efforts à développer la certitude que nous n'avons pas le choix, que nous sommes coincés par la vie et les circonstances. En fait, nous nous trouvons mille et un prétextes pour supporter ce qui est, souvent, à la limite du supportable.

Tout comme le bébé éléphant, nous basons souvent notre raisonnement sur d'anciennes expériences vécues sans nous donner la chance de revalider, de temps à autre, ce qu'il en est réellement. Car rien ne dure éternellement ; tout est appelé à évoluer. Ce qui ne fonctionne pas aujourd'hui peut probablement fonctionner demain. Mais, pour le savoir, nous devons essayer à nouveau.

Par exemple, ce n'est pas parce qu'on a essuyé un refus que la décision ne pourra jamais être renversée. Pas parce que l'intérêt n'y était pas, qu'il ne pourra pas se développer. Pas parce que la situation est complexe, qu'elle ne pourra jamais se clarifier ni se simplifier. Tout bouge constamment. Tout est toujours sujet à se transformer.

Si nous avons appris à vivre, de façon quotidienne, avec un sentiment d'insatisfaction ou de frustration, il est fort possible que nous ne sachions plus d'où provient exactement le malaise.

Comment se détacher de la corde

Quelles sont ces cordes qui nous empêchent de vivre une vie pleinement satisfaisante? Sont-elles reliées à notre emploi, notre vie amoureuse, nos finances? Ou peut-être même à notre condition physique? Qu'est-ce qui fait que nous n'osons pas apporter les changements qui nous permettraient de goûter à la liberté à nouveau?

Si nous avons appris à vivre, de façon quotidienne, avec un sentiment d'insatisfaction ou de frustration, il est fort possible que nous ne sachions plus d'où provient exactement le malaise. Nous savons que nous ne sommes pas heureux et ça s'arrête là.

Pourtant, de connaître exactement ce qui fait de l'ombre à nos possibilités de bonheur est ultra important. Cela nous permet de converger nos pensées et actions vers un seul et même objectif. Lorsque le but est trouvé, c'est sur ce dernier qu'il faut mettre le focus.

À partir du moment où nous savons exactement ce qui doit être changé, il est inutile de passer des heures et des jours à voir comment nous allons y arriver. Il faut, tout simplement, se concentrer sur le résultat final. C'est en focalisant sur ce que nous désirons vivre ou comment nous désirons nous sentir que les choses se placeront automatiquement d'elles-mêmes. Si nous essayons de tout contrôler, nous empêchons tout ce qui ne nous viendrait pas à l'idée de se rendre jusqu'à nous. À titre d'exemple, nous bloquons l'accès à des rencontres fortuites, à des événements synchroniques ou à des signes qui seront placés sur notre route.

Il faut laisser de l'espace, de la latitude pour que les choses puissent se mettre en place d'elles-mêmes. Combien de fois ai-je assisté à ce que j'appelle des miracles lorsque j'ai décidé de lâcher prise, de pratiquer le let it be!

Nous devons définitivement apprendre à demander, mais surtout à demander sans nécessairement vouloir contrôler le comment et le quand ça arrivera. Car ça arrivera, soyez-en certains. Ça arrivera lorsque le temps sera venu; lorsque nous serons prêts à recevoir.

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