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Québec investit 100 millions de dollars en santé mentale

La tragédie survenue ce week-end à Québec a poussé le gouvernement à devancer son annonce.

Le gouvernement du Québec investira 100 millions de dollars pour améliorer l’accès aux soins de santé mentale, a annoncé lundi le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.

Le ministre a affirmé que l’annonce était prévue en marge de la mise à jour économique du 12 novembre prochain, mais a été devancée à la suite de l’attaque meurtrière survenue ce week-end dans le Vieux-Québec.

Le ministre a d’emblée rejeté l’existence d’une «crise» en santé mentale exacerbée par la pandémie de COVID-19, qualifiant la situation de «préoccupante, mais sous contrôle». M. Carmant a aussi mis en garde contre les «amalgames».

«D’un côté, il y a l’anxiété, dépression, l’angoisse liées à une situation précise comme la pandémie, et de l’autre, les troubles mentaux — psychose, maladie bipolaire et schizophrénie, qui sont des maladies», a-t-il souligné.

«La distinction est importante et on doit en tenir compte, surtout dans des situations comme cette fin de semaine, parce qu’on doit faire preuve de prudence afin d’éviter la confusion», a-t-il ajouté, rappelant que «la très vaste majorité des personnes souffrant de troubles mentaux ne sont pas violentes et que cette violence s’exprime rarement sous forme d’homicide.»

Jacques Boissinot/La Presse canadienne

Sur les 100 M$ investis, 35 M$ seront versés à des services en santé pour des personnes en attente de ces services dans le réseau public, ainsi qu’aux niveaux collégial et universitaire. Une autre tranche de 19 M$ servira à créer et implanter des «équipes d’éclaireurs» qui iront à la rencontre des «clientèles vulnérables» dans une optique de prévention et d’intervention précoce.

Le reste de la somme annoncée est destiné aux organismes communautaires en santé mentale et aux établissements de santé et de services sociaux pour l’année 2021-2022, ainsi qu’à la stratégie de prévention du suicide.

«Le risque zéro n’existera pas»

Comme l’avait fait le premier ministre François Legault un peu plus tôt, Lionel Carmant a aussi dit croire qu’aucun investissement en santé mentale ne permettrait de prévenir tous les drames violents.

Évoquant également la fusillade du Collège Dawson, en 2006, et celle de Polytechnique, en 1989, le ministre a qualifié ce genre de tueries d’«imprévisibles».

«Je pense que c’est dans un cadre à plus long terme qu’il faut mieux encadrer la situation de la santé mentale pour tenter de mieux possible d’éviter ce genre de situations, mais c’est tout à fait imprévisible.»

«On veut améliorer nos services en santé mentale; on a besoin de les améliorer. Mais le risque zéro n’existera pas», a-t-il réitéré.

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