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Plus de la moitié des jeunes Canadiennes sont victimes d’abus en ligne

Un sinistre portrait pour toute une génération de femmes.
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La santé mentale des jeunes femmes de 15 à 24 ans inquiète à l’approche de la Journée mondiale de la fille, ce 11 octobre. Alors que beaucoup d’entre elles ont les yeux rivés sur leur téléphone en raison de la pandémie, plus de la moitié se disent victimes d’harcèlement et d’abus en ligne, selon une vaste enquête internationale réalisée par Plan International Canada.

La situation serait particulièrement alarmante chez nous où 62% des jeunes Canadiennes disent être la cible de messages explicites, de photos pornographiques, de traques en ligne et d’autres formes d’abus inquiétants.

Ce qui est d’autant plus troublant, c’est qu’elles sont bien souvent réduites au silence. 19% d’entre elles affirment avoir l’intention de cesser de publier des contenus qui expriment leur opinion et 8% déclarent qu’elles quitteraient la plateforme sur laquelle elles ont été victimes de harcèlement.

Les réseaux sociaux sont notamment pointés du doigt par Plan International Canada, qui a récemment publié une lettre ouverte de jeunes filles envoyée à Facebook, Instagram, Tik Tok et Twitter. Conjointement, ils réclament des mécanismes de signalement plus efficaces et plus accessibles, un renforcement des moyens de surveillance afin d’identifier et de réagir à la cyberintimidation

Plan International Canada encourage d’ailleurs les géants des médias sociaux à travailler avec les filles et les femmes pour créer des politiques et des solutions techniques à la violence en ligne.

« Compte tenu de l’importance vitale d’Internet pendant la pandémie actuelle, en particulier du fait que de plus en plus de filles ont accès à Internet dans le monde, il est évident qu’il faudrait faire davantage pour autonomiser les filles et sécuriser les espaces en ligne», affirme Lindsay Glassco, présidente-directrice générale de Plan International Canada, par voie de communiqué.

«Les filles ont le droit de s’exprimer et de prendre part à la vie publique, poursuit-elle. Ces plateformes existent pour que leurs voix soient entendues, et non réduites au silence. Le harcèlement en ligne a des effets dévastateurs sur la capacité des filles à participer à des discussions importantes - et sur leur confiance en elles pour partager leurs points de vue et leurs idées sur les plateformes de réseaux sociaux- , et il crée une atmosphère de crainte et d’anxiété qui peut conduire à l’automutilation.»

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On apprend également dans le rapport d’enquête intitulé Libres d’être en ligne : comment les filles et les jeunes femmes subissent du harcèlement en ligne, qu’au niveau mondial 72% des jeunes femmes de 15 à 24 ans éprouvent des effets négatifs après avoir été cyberintimidées ou harcelées en ligne. Les plus courants : une baisse de l’estime de soi ou une perte de confiance, ainsi qu’un stress mental ou émotionnel, suivis par des problèmes à l’école.

L’enquête internationale qui a été menée auprès de 14 000 filles dans 22 pays, dont le Canada, révèle aussi que les intimidateurs sont bien souvent des inconnus, des utilisateurs anonymes et des gens rencontrés sur les réseaux sociaux ou des camarades de classe et même des amis.

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