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Rudy Giuliani se fâche alors que sa propre émission de radio émet un avertissement à son propos

«Ils doivent vous mettre en garde contre moi?» a-t-il demandé en ondes, se plaignant que personne ne l'avait mis au courant qu'un tel message serait diffusé.
MANDEL NGAN via Getty Images

Rudy Giuliani s’est emporté, jeudi après-midi, lorsque la station de radio diffusant son émission quotidienne a fait entendre un long avertissement avant celle-ci.

«Les points de vue, les hypothèses et les opinions exprimés» par l’avocat personnel de l’ancien président Donald Trump, «par ses invités et par ses auditeurs sont strictement les leurs et ne représentent pas nécessairement les opinions, les croyances ou les politiques de WABC Radio» et de ses propriétaires, des autres animateurs et des annonceurs, a annoncé 77 Talk Radio WABC, une radio de New York, dans un message diffusé avant l’émission de Giuliani.

C’est un Giuliani surpris qui a ensuite ouvert l’émission en affirmant: «J’aurais pensé qu’ils m’en auraient parlé avant de faire ce qu’ils viennent de faire. Plutôt insultant. Et ça vous donne une idée du chemin parcouru par la question de la liberté d’expression. Et comment ils font peur à tout le monde. Je veux dire, nous sommes en Amérique, nous ne sommes pas en Allemagne de l’Est.»

«Ils doivent vous mettre en garde contre moi? Je vais devoir bien y penser. Je pense aussi que de diffuser cela sans me le dire - pas la bonne chose à faire. Ce n’est pas du tout la bonne chose à faire. »

Quelques heures plus tôt, Giuliani avait été désigné comme l’un des accusés dans une poursuite en diffamation de 2,7 milliards de dollars déposée par la société de système de vote Smartmatic contre Fox News Corporation, qui permettait souvent à l’ancien maire de New York de répandre des théories du complot non fondées sur l’élection de 2020 sur les chaînes Fox News et Fox Business.

La société accuse trois de ces personnalités du réseau - Maria Bartiromo, Lou Dobbs et Jeanine Pirro - ainsi que Giuliani et l’avocat Sidney Powell d’avoir mené une campagne de désinformation de plusieurs mois en alléguant que l’élection avait été truquée et que Smartmatic avait participé à cet effort.

La semaine dernière, Dominion Voting Systems a déposé une plainte en diffamation de 1,3 milliard de dollars contre Giuliani pour des inventions similaires sur l’élection et sur l’entreprise.

Après avoir critiqué l’avertissement de WABC, Giuliani a accepté un appel d’un auditeur, qu’il a identifié comme étant Art de Westchester, New York.

«Je veux vous avertir, vous me parlez, cela n’exprime le point de vue de personne d’autre que moi», a lancé Giuliani. «Mais vous le saviez de toute façon, n’est-ce pas? Vous n’avez pas besoin qu’on vous le rappelle, n’est-ce pas?»

L’auditeur a rapidement prévenu Giuliani qu’il était un «auditeur différent de WABC» - qui diffuse d’autres animateurs conservateurs, comme Mark Levin - et qu’il était en désaccord avec presque tout ce que Giuliani disait, et qu’il allait le défier un peu.

«Vous êtes-vous déjà senti un peu coupable d’avoir diffusé de nombreuses théories du complot non prouvées à des personnes qui n’ont peut-être pas la capacité de réflexion critique pour y réfléchir?» a-t-il demandé. «Pensez-vous que vous profitiez peut-être des crédules?»

Giuliani a répondu en insistant sur le fait qu’il avait des preuves (qu’il n’a toujours pas présentées) de fraude électorale généralisée, puis, comme à son habitude, a réitéré plusieurs théories du complot sans fondement.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

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