Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La reprise du sport après mon accouchement m'a aidée à être bienveillante avec moi-même

C’est beau de s’aimer dans n’importe quelle situation, d’être sa meilleure amie tout le temps et d’être douce avec soi.
champlifezy@gmail.com via Getty Images

Samedi matin, cours de sport, en mode motivation. J’ai passé une nuit très courte, les pics de croissance d’un bébé, ça fait effet gueule de bois jet lag d’une soirée trop arrosée, alors que j’étais couchée à 22h en ayant bu que de l’eau.

C’est pas grave, j’y vais quand même. Un temps pour moi c’est précieux. Je n’ai pas fait de sport depuis des lustres, j’ai accouché il y quatre mois et demi, plus grosse performance sportive de ma vie.

Mon corps se remet doucement.

Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à propositions@huffpost.com et consulter tous les témoignages que nous avons publiés.

Allez, on y va pour une série d’étirements fessiers, je donne tout, la bonne élève en moi suit le rythme et ne «lâche rien», comme dit la prof. Ça commence à faire mal. Je fais des grimaces. Une dame hyper plus vieille que moi à côté donne son maximum tandis que je galère. Quand elle nous dit qu’on en est à la moitié, je me rends compte que j’ai été beaucoup trop ambitieuse avec mon corps.

Ralentir et s’écouter

Alors je ralentis, je m’arrête par moments et j’écoute la rebelle en moi, celle qui ne va pas pouvoir faire comme il faut, je n’en peux plus, je m’écoute et je ne peux pas, je me prendrai pour Beyoncé en échauffement de Coachella une prochaine fois.

En vrai, c’est un cours plutôt doux et bienveillant, mais je me vois me comparer aux autres et me dire que «merde, je ne suis tellement pas souple et puis mes abdos, c’est du chewing-gum».

Et d’un coup, je pense à tous ceux qui galèrent en cours de sport, qui veulent bien faire et qui se font mal, et qui se comparent et je me dis que c’est génial de se dépasser et de repousser ses limites et de ne rien lâcher, mais je me dis aussi que c’est cool d’y aller à son rythme et de ne pas aller au bout si on ne le sent pas et de ne pas s’en vouloir si on n’y arrive pas alors que tout le monde y arrive autour.

S’aimer à tout prix

C’est beau de s’aimer dans n’importe quelle situation, d’être sa meilleure amie tout le temps et d’être douce avec soi.

Je sors du cours aussi endormie que quand je suis arrivée, un peu serrée dans mon legging, la peau du ventre légèrement ramollie, vestiges de ma grossesse, les seins gonflés de lait, et je me dis que ça va, c’est cool, et qu’au pire, si je ne suis pas si sportive dans cette vie-là, ce sera peut être pour la prochaine.

Ce texte a initialement été publié sur le HuffPost France.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.