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COVID-19: Québec ne permettra finalement pas de rassemblements pour Noël

Le premier ministre n'a pas attendu le 11 décembre pour résilier son «contrat moral» du temps des Fêtes.

Les Québécois qui vivent en zones rouges devront finalement se contenter de fêter Noël avec les membres de leur foyer cette année. François Legault a confirmé jeudi en conférence de presse que Québec ne permettra aucun rassemblement pendant le temps des Fêtes, puisque la COVID-19 n’est pas suffisamment sous contrôle dans la province.

«C’est pas réaliste de penser qu’on va réussir à réduire la progression du virus de façon satisfaisante d’ici Noël», a tranché François Legault.

Les personnes vivant seules auront toujours le droit de recevoir un seul visiteur à la fois, a-t-il cependant précisé, invitant encore une fois les Québécois à leur rendre visite.

Alors que la province rapportait jeudi près de 1500 nouveaux cas, les autorités se préparent à ce que la hausse des hospitalisations se poursuive au cours des prochaines semaines. Celles-ci ont plus que doublé depuis le 1er octobre, passant de 285 à 737.

«La situation dans certains hôpitaux est fragile, on atteint presque la limite de ce qu’on est capable de faire. La capacité est pas infinie», a rappelé M. Legault.

Les ajustements prévus au calendrier scolaire afin de faciliter un isolement volontaire de sept jours avant et après Noël sont maintenus. Le premier ministre a aussi demandé aux entreprises de permettre le télétravail pour cette période autant que possible.

«L’idée, c’est d’arriver au mois de janvier dans le meilleur état possible, de tout faire pour casser la vague», a-t-il expliqué.

Un contrat controversé

Questionné à savoir s’il regrettait d’avoir proposé son contrat moral aux Québécois le 19 novembre dernier, François Legault a dit toujours croire qu’«à l’époque, c’était la bonne décision».

«Je ne suis pas parfait et je n’ai pas de boule de cristal, a-t-il dit. Au moment où j’ai proposé ce contrat moral-là, j’étais sincèrement convaincu que c’était possible.»

Selon lui, il était primordial d’offrir de l’espoir aux Québécois, alors que leur santé mentale collective était en déclin.

À la lumière de ce qu’il sait aujourd’hui, il a néanmoins admis que, «si c’était à refaire, je ne l’aurais pas fait».

Une décision prévisible

Le premier ministre avait déjà évoqué mardi la possibilité de devoir résilier son contrat moral, alors que plusieurs hôpitaux du Québec affichaient des taux d’occupation critiques.

Le gouvernement avait annoncé à la mi-novembre que les rassemblements de 10 personnes ou moins en famille ou entre amis seraient permis du 24 au 27 décembre, afin de permettre aux Québécois de faire le «plein d’énergie».

En contrepartie, il demandait à la population de s’isoler volontairement pendant sept jours avant et après ces rassemblements, ajustant du même souffle le calendrier scolaire pour faciliter cette quarantaine.

Quelques jours plus tard, il avait commencé à resserrer les termes de sa proposition, spécifiant que les Québécois ne devaient pas participer à plus de deux rassemblements distincts pendant la période de quatre jours.

Le sort des partys de Noël était devenu de plus en plus incertain dans les jours qui ont suivi, alors que le personnel de la santé et les partis d’opposition émettaient des critiques.

«Si les hospitalisations continuent d’augmenter comme ça, malheureusement, ça sera pas possible d’avoir les deux rassemblements à Noël», avait déjà prévenu le premier ministre mardi, promettant une décision finale avant le 11 décembre.

Les Québécois n’auront donc pas eu besoin d’attendre aussi longtemps pour que le couperet tombe.

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