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Québec mise sur le dépistage et plus «d'imputabilité» en cas de deuxième vague de COVID-19

Québec s'engage notamment à embaucher environ 1000 employés supplémentaires en santé publique.
Un résident est transporté du CHSLD Lasalle vers l'hôpital, le 21 avril 2020. Les CHSLD, particulièrement dans les régions de Montréal et de Laval, ont été l'épicentre de la première vague de l'épidémie de COVID-19 au Québec, le printemps dernier.
Ryan Remiorz /La Presse canadienne
Un résident est transporté du CHSLD Lasalle vers l'hôpital, le 21 avril 2020. Les CHSLD, particulièrement dans les régions de Montréal et de Laval, ont été l'épicentre de la première vague de l'épidémie de COVID-19 au Québec, le printemps dernier.

Québec a «su tirer des leçons» de la première vague de la COVID-19 et a un «plan d’action clair» en vue d’une éventuelle deuxième vague d’infections, a affirmé le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé lors d’une conférence de presse en fin d’avant-midi.

Il a toutefois évité de garantir aux citoyens que le bilan sera moins pire au terme d’une deuxième vague, tout en assurant que le gouvernement était désormais en mesure d’agir plus rapidement.

À preuve, dit-il, les dernières éclosions communautaires ou dans les établissements ont pu permettre de tester le nouveau plan.

«J’ai comme l’impression que ça va aller beaucoup mieux», a dit la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, aux côtés de M. Dubé.

Le ministre Dubé a affirmé que le plan comporte une «emphase très importante» sur les milieux de vie des aînés pour éviter une nouvelle hécatombe dans les CHSLD si le nombre d’infections repart à la hausse dans la province.

Le gouvernement s’engage notamment à avoir un gestionnaire responsable pour chaque CHSLD, afin d’assurer plus «d’imputabilité» au sein du réseau de la santé, et à interdire la mobilité des préposés aux bénéficiaires.

La mobilité d’autres professionnels de la santé comme les infirmières et les infirmières auxiliaires demeurera toutefois permise, à condition de respecter «de façon stricte» les normes de prévention et de contrôle des infections, peut-on lire dans le document.

Le plan d’action est divisé en neuf «axes d’intervention», soit les milieux de vie pour aînés, les clientèles vulnérables, la main-d’œuvre, le dépistage, la prévention et le contrôle des éclosions, l’organisation clinique et les services, l’approvisionnement, la gouvernance et les communications.

Le dépistage, «nerf de la guerre»

Même si Québec a redoublé d’efforts pour augmenter la capacité de dépistage du réseau au cours des dernières semaines, le ministre Dubé se dit encore insatisfait.

«C’est encore trop long pour recevoir nos résultats», a-t-il déploré mardi. Il promet donc de s’employer à réduire ces délais.

Le plan d’action s’accompagne d’un investissement de 106 M$ octroyé à la Santé publique pour embaucher l’équivalent d’environ 1000 employés à temps complet et acheter du matériel.

«Grâce au recrutement d’environ 1000 équivalents temps complet, les établissements régionaux auront notamment une meilleure capacité à retracer rapidement les cas de COVID-19, à prévenir et à gérer les éclosions dans les différents milieux et à coordonner l’administration d’un éventuel vaccin», a affirmé le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) par voie de communiqué.

Voyez la conférence de presse ci-dessous:

La semaine dernière, en visite à Montréal, le Dr Arruda avait affirmé qu’une deuxième vague pourrait survenir aussi tôt que cet automne.

La directrice régionale de la santé publique de Montréal, Mylène Drouin, et le Dr Arruda avaient affirmé que la métropole devait se préparer «au pire».

Les CHSLD et les résidences privées pour personnes âgées - particulièrement dans les régions de Montréal et de Laval - ont été très durement touchés par la première vague de l’épidémie de COVID-19 au Québec, le printemps dernier.

Les cas en baisse

Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 continue de baisser au Québec, le ministère de la Santé faisant état mardi de 46 nouveaux cas.

Le total de personnes infectées depuis le début de la pandémie s’élève ainsi à 61 252.

Il s’agit d’une cinquième journée consécutive où moins de 100 cas sont rapportés par le ministère.

Deux décès sont par ailleurs survenus dans les 24 dernières heures, auxquels s’ajoutent deux décès survenus entre le 11 et le 16 août, un autre survenu avant le 11 août et un autre dont la date est inconnue. Le total des décès s’élève maintenant à 5727.

Le nombre d’hospitalisations est demeuré stable par rapport à la veille, soit 145. Parmi ces patients, 27 se trouvent aux soins intensifs, une augmentation de deux.

Avec La Presse canadienne

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