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Un placenta géant en tricot à l'honneur en Australie

20 femmes ont travaillé sur ce projet pendant plus de deux ans, à partir du tissu de 900 t-shirts recyclés.
Le #placentaproject a été mis sur pied par l'artiste communautaire australienne Bec Vandyk.
Bec Vandyk/Twitter
Le #placentaproject a été mis sur pied par l'artiste communautaire australienne Bec Vandyk.

Le placenta n’est pas très respecté, quand on y pense.

En anglais, il est surnommé «afterbirth», ou «après la naissance». Et dans de nombreux cas, il est effectivement juste une arrière-pensée, quelque chose dont la femme accouche après l’acte principal (soit le bébé). Le placenta est souvent jeté à la poubelle, avec les déchets dangereux, et, dans certains hôpitaux, il est même incinéré.

Mais une artiste australienne redonne ses lettres de noblesse à cet organe mal-aimé, avec une installation artistique née après deux ans et demi de travail. Le #placentaproject célèbre l’accouchement, la maternité et le travail invisible de la femme... avec un placenta de 330 livres, tricoté à partir de 900 chandails.

«J’ai vraiment une fascination pour toutes les choses que les femmes font, mais qui ne sont pas visibles, a affirmé l’artiste communautaire Bec Vandyk à ABC News. De toutes ces choses que nous faisons, c’est probablement la plus incroyable.»

«Le premier trimestre est tellement demandant, tant de choses à fournir! Ouf!» a-t-elle ajouté sur Twitter.

Le placenta est un organe qui se développe dans l’utérus durant la grossesse, pour fournir de l’oxygène et des nutriments au foetus, en plus d’éliminer les déchets de son sang, selon la Clinique Mayo.

Le placenta joue un rôle important dans la santé du bébé, ajoute Science News, alors qu’il est souvent négligé.

«C’est une partie très importante de... toutes les grossesses de mammifères», précise Bec Vandyk.

Pendant plus de deux ans, une équipe de 20 femmes de l’État de Victoria, en Australie, ont travaillé à former ce placenta géant. Elles ont utilisé des matériaux provenant de t-shirts recyclés, qu’elles ont lavés à la main et teints de différentes couleurs de placenta, puis coupés en lanières et tricotés ensemble.

Le tricot fait maintenant trois mètres de largeur et 0,7 mètre de haut, selon ABC News.

«Le projet veut célébrer les femmes en tant que mères, créatrices, artistes et plus. Même si la fête des Mères est passée, il est important de continuer à apprécier les femmes extraordinaires qui sont dans nos vies, chaque jour de l’année!» peut-on lire dans une publication Instagram à propos du projet.

Le placenta est exposé dans un studio de Warragul (une ville près de Melbourne) pendant tout le mois de mai.

«Nous sommes tous nés avec un placenta», écrit Bec Vandyk sur Instagram.

Bien que nous reconnaissions tous les pouvoirs extraordinaires du placenta, nous aimerions quand même vous rappeler qu’il n’est toujours pas recommandé de... le manger.

Une nouvelle étude sur la placentophagie (la consommation du placenta humain) démontre que cette pratique ne comporte aucun bénéfice pour la santé, et qu’elle pourrait même comporter des risques, selon la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC), qui a publié un article sur le sujet dans le numéro du mois de mai du Journal d’obstétrique et gynécologie du Canada.

Les défenseurs de la placentophagie avancent que cela a des bénéfices pour la santé physique et psychologique des nouvelles mamans.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l’anglais.

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