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«Pieces of a Woman»: comment être fidèle à la douleur de la perte d'un enfant?

Dans cet éprouvant film disponible sur Netflix, la scène d’ouverture de près d’une demi-heure suit au plus près un accouchement qui tourne mal.
Vanessa Kirby dans «Pieces of a Woman»
YouTube/Netflix
Vanessa Kirby dans «Pieces of a Woman»

Dans le film “Pieces of a Woman”, sur Netflix jeudi, l’actrice britannique Vanessa Kirby, princesse Margaret dans la série à succès “The Crown”, incarne avec force une mère confrontée au décès de son enfant à la naissance.

En compétition sur grand écran à Venise, ce film du Hongrois Kornél Mundruczó sort sur la plateforme de vidéo par abonnement, alors que les cinémas sont fermés un peu partout dans le monde en raison de la pandémie.

Premier rôle-titre au cinéma de l’actrice britannique de 32 ans, “Pieces of a Woman” a permis à Vanessa Kirby de décrocher le prix d’interprétation à la Mostra.

Une récompense méritée notamment par l’éprouvante scène d’ouverture du film, près d’une demi-heure durant laquelle le spectateur suit au plus près un accouchement à domicile qui tourne mal. Une scène tournée en une seule prise.

Pendant tout le film, la mère, Martha (Vanessa Kirby) tentera de faire son deuil et de se reconstruire. Ses relations avec son compagnon Sean (Shia LaBeouf) et sa mère (Ellen Burstyn) seront mises à rude épreuve.

Voyez la touchante bande-annonce:

Pour le tournage, l’équipe a rencontré des femmes confrontées à ce type de deuil. Essayer de rester fidèle à leur douleur était “très effrayant”, a expliqué Vanessa Kirby à Venise.

Mais elle s’est jetée ”à corps perdu” dans ce premier rôle sur grand écran, depuis qu’elle a accédé à la célébrité en interprétant la sœur de la reine Elizabeth dans la série à succès de Netflix.

Le réalisateur, de son côté, a reconnu que faire un film “sur la perte d’un bébé” n’était pas l’idée la plus commerciale qui soit.

“Le travail de deuil va au-delà des frontières de la compréhension et du contrôle pour nous tous, mais apporte aussi la capacité de renaître”, a observé M. Mundruczo, qui a travaillé avec sa compagne Kata Weber, à l’écriture.

“Ma femme et moi voulions partager avec le public l’une de nos expériences les plus personnelles, à travers l’histoire d’un enfant mort-né, avec l’espoir que l’art peut être le meilleur remède contre la douleur”, a-t-il ajouté.

Kornél Mundruczó, qui a remporté le prix Un certain regard à Cannes en 2014, s’est installé il y a plus d’un an à Berlin, quittant la Hongrie, un pays “devenu un peu étrange” où “la pression s’accentue sur la liberté artistique”, avait-il souligné lors de la Mostra.

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