Alors que le mouvement antipailles continue de gagner des adeptes et que les sacs de plastique sont en voie de devenir chose du passé, des Québécois jettent leur dévolu sur le fléau du suremballage.
Une pétition sur la question lancée sur le site de l'Assemblée nationale en juillet a recueilli plus de 16 000 signatures.
Les signataires réclament que le gouvernement du Québec établisse «des normes restreignant au strict minimum l'usage d'emballages sur les produits de consommation».
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Selon les initiateurs de la pétition, une telle politique répondrait aux objectifs de la campagne #OcéansPropres lancée par l'ONU en 2017 et cadrerait avec l'esprit de la Loi sur la qualité de l'environnement et de la Loi sur le développement durable au Québec.
Et en plus d'avoir un impact important sur l'environnement, le suremballage «alourdit la gestion des déchets assumée par les municipalités», rappelle la pétition. En effet, les Québécois dépensent quelque 1,3 milliard de dollars par année pour gérer leurs déchets.
Zéro déchet
La multiplication des épiceries «zéro déchet», à Montréal et ailleurs, prouve que les consommateurs sont de plus en plus séduits par l'idée d'éliminer les emballages superflus.
En mai, Montréal a même eu droit à sa première «Plastik Attack», au cours de laquelle des dizaines de participants ont accepté de déballer leurs achats afin de les placer dans des contenants réutilisables.
En une heure, les organisateurs avaient recueilli plusieurs paniers d'épicerie pleins d'emballages vides, dont la majorité sont difficilement recyclables.
Si la plupart des pays du G7 ont adopté des stratégies nationales sur la réduction du plastique, ni le Québec, ni le Canada n'ont pour l'instant de mesures concrètes en ce sens.