N'enfilez pas votre tuque de Noël trop vite au boulot, votre entreprise pourrait bien faire partie de celles qui ont décidé de sauter la tradition du party de bureau cette année. La tendance en partie attribuable au mouvement de dénonciation d'inconduite sexuelle #MoiAussi inquiète l'Ordre des conseillers en ressources humaines (CRHA).
Un salarié québécois sur cinq sera privé des célébrations de Noël avec les collègues cette année alors qu'ils y avaient droit les années précédentes, apprend-on dans un sondage CROP-CRHA mené du 14 au 19 novembre dernier.
Seulement 61% des travailleurs d'ici auront un party de bureau, révèlent également les données recueillies.
Selon l'Ordre des CRHA, plusieurs patrons hésiteraient à organiser ce genre d'événement festif de peur que des dérapages, des comportements inappropriés se produisent une fois que les employés ont quelques verres derrière la cravate.
« De notre avis, [annuler les festivités] n'est pas la solution. Il est important de préserver les occasions qui contribuent à la mobilisation et à la cohésion des équipes de travail. En effet, plutôt que de priver nos milieux de travail de ces moments, profitons-en pour sensibiliser et outiller les travailleurs afin de prévenir les situations regrettables », fait valoir Manon Poirier, directrice générale de l'Ordre des CRHA, par voie de communiqué.
Si les trois quarts des travailleurs affirment que leur employeur effectue de la sensibilisation pour prévenir les écarts de conduite pendant leur party de bureau, les conseillers en ressources humaines tiennent à rappeler que plusieurs entreprises ne disposent toujours pas d'un plan contre le harcèlement en milieu de travail.
Le sondage CROP-CRHA doit être pris à la légère en raison de son faible échantillonnage. Seuls 619 salariés québécois ont été interrogés.
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