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Le Parti vert du Québec souhaite un coup de barre majeur en environnement

«On ne peut plus continuer dans la voie où nous sommes», plaide le chef Alex Tyrrell.

MONTRÉAL – Fort d'une équipe de jeunes candidats – dont une majorité de femmes – le Parti vert du Québec (PVQ) espère augmenter ses appuis aux prochaines élections et contribuer au «renouveau» du mouvement écologiste.

Le HuffPost Québec s'est entretenu avec des chefs de partis qui ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale. À tout juste 30 ans, Alex Tyrrell roule sa bosse comme chef du PVQ depuis cinq ans et s'est déjà présenté dans plusieurs élections partielles.

M. Tyrrell fait valoir que les verts à travers le Canada ont connu plusieurs victoires. Non seulement ils ont obtenu la balance du pouvoir en Colombie-Britannique, mais ils ont aussi mis la main sur trois sièges au Nouveau-Brunswick lundi soir, leur permettant de partager la balance du pouvoir avec un autre petit parti, l'Alliance des gens du Nouveau-Brunswick.

Le Parti vert du Québec a obtenu environ 0,5% des voix lors des dernières élections et il y a très peu de chances qu'un de leurs candidats finisse à l'Assemblée nationale.

N'empêche, le petit parti a pris de l'expansion dans les quatre dernières années. Il présente 97 candidatures – soit le double de 2014 – et les deux tiers d'entre eux sont âgés en bas de 35 ans.

Parmi ses engagements «éco-socialistes», le PVQ propose un plan de transport en commun très ambitieux: nationalisation et expansion du Réseau express métropolitain, l'ajout de lignes de tramway, prolongement du métro, ainsi que des trains à grande vitesse entre les régions.

Le coût, non chiffré dans la plateforme du parti, promet d'être astronomique. «Ça coûte cher, acquiesce M. Tyrrell. Mais il faut absolument qu'on fasse cet investissement-là pour le long terme.»

Intense, mais nécessaire

Il serait aussi question d'imposer une taxe massive sur le carbone – à 200$ la tonne dès 2019 – ce qui ferait augmenter l'essence de 46 sous le litre. Il y aurait une «carte carbone» qui donnerait lieu à une exemption pour les personnes habitant loin des grands centres.

«On ne peut plus continuer dans la voie où nous sommes, plaide M. Tyrrell. En 2017, on a consommé 10 milliards de litres d'essence au Québec. C'est un record. Les deux tiers des voitures vendues cette année-là, ce sont des VUS.»

Pourquoi ne pas s'allier avec Québec solidaire (QS) ou encore le NPD Québec qui proposent des idées semblables? Parce que le PVQ est fédéraliste. M. Tyrrell se dit toujours prêt à représenter le camp du «Non» si l'occasion se présente.

Le chef du PVQ critique d'ailleurs le choix de QS d'avoir remis l'indépendance du Québec de l'avant, notamment avec l'arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois et la fusion avec Option nationale.

«[Le co-porte-parole de QS] Gabriel Nadeau-Dubois est en train de mettre tous ses efforts dans un projet qui est de moins en moins populaire chez les jeunes, critique M. Tyrrell. Je pense que c'est une erreur de la part de Québec solidaire.»

Viser le 2%

Mais là où le PVQ rejoint certains de ses adversaires, c'est pour la réforme du mode de scrutin. Le parti souhaite avoir une meilleure représentation des différentes voix politiques à l'Assemblée nationale.

M. Tyrrell était aux côtés du Parti québécois, de la Coalition avenir Québec et de QS pour demander un scrutin proportionnel mixte.

En attendant que les choses changent, le PVQ tente de se faire remarquer, malgré son statut de petit parti, et espère récolter au moins 2% d'appuis le 1 octobre, ce qui augmenterait son financement de façon considérable.

«Mais c'est un projet à long terme qui prend des années à bâtir, dit M. Tyrrell. Mes derniers cinq ans m'ont appris que ce n'est pas du jour au lendemain que tu vas nécessairement avoir du succès.»

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