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Osheaga, jour 2: un nouvel espace-temps avec The Chemical Brothers

Le duo anglais a offert une enlevante prestation de fin de soirée qui a su charmer autant les «vieux de la vieille» que les plus jeunes festivaliers.

C’est dans ce qui avait des allures de différent espace-temps que les festivaliers présents à cette deuxième journée d’Osheaga se sont retrouvés en fin de soirée samedi soir.

Une nouvelle dimension où ils se sont laissé porter avec ouverture et bonheur par un tourbillon de laser, d’effets lumineux et de projections devenu le pendant visuel des mélodies électroniques du duo The Chemical Brothers. Le duo anglais, qui évolue depuis plus d’une vingtaine d’années dans le monde de la musique électro, a offert une enlevante prestation de fin de soirée qui a su charmer autant les «vieux de la vieille» que les plus jeunes festivaliers.

Osheaga 2019: The Chemical Brothers et City and Colour

De la musique planante, revendicatrice et dansante

Il y avait beaucoup à voir et à faire sur l’île Sainte-Hélène en cette seconde journée du festival Osheaga et, il n’y a pas à dire, les festivaliers s’en sont mis plein les yeux et les oreilles. La prestation festive du groupe californien Young the Giant (dont le batteur, François Comtois, est originaire de Montréal), menée par le charismatique Sameer Gadhia, a séduit le public à grands coups de surprenants pas de danse et de sauts dans les airs, de succès commerciaux tels Cough Syrup et My Body, de style, et de plaisir flagrant d’être sur scène.

La performance imagée, unique et revendicatrice de la superbe Janelle Monae, qui a fait sienne cette scène qu’elle foulait flanquée de danseuses, de costumes flamboyants et de mouvements de danse a rappelé souvent la belle époque de Rhythm Nation de Janet Jackson. Une prestation à l’image des propos tenus par cette figure importante de la musique R&B, revendiquant autant le droit à la sensualité de la femme qu’à la liberté, bafouée dans ces États-Unis qu’elle habite et où elle tente de continuer à évoluer.

«Nous faisons partie d’une civilisation dans laquelle nous dépendons littéralement des uns des autres pour survivre. Nous devons continuer de nous battre pour nos frères et sœurs avec des handicaps, pour les membres des communautés, pour les immigrants; les bébés ne méritent pas d’être arrachés à leurs parents. Dans quel monde vivons-nous? (…) Nous devons nous battre contre la corruption et contre l’abus de pouvoir et nous devons destituer Donald Trump», a-t-elle déclaré de façon solennelle lors de son fort émotif discours de fin de spectacle.

Puis, la venue du trio australien Rüfüs Du Sol a été accueillie chaleureusement par une foule compacte composée de spectateurs connaissant les paroles de la plupart des pièces électros. Au même moment se produisait City and Colour, sur l’une des scènes principales, séduisant délicatement une foule bien rangée tout en notes folk, en textes profonds et en sons délicieusement planants sur fond du mot BEAUTÉ en lettres géantes surmontant la scène.

Hallucinants The Chemical Brothers

La tête d’affiche de ce samedi, The Chemical Brothers, a, quant à elle, invité la foule à plonger dans un autre univers, voire une autre dimension, lors d’une prestation semblant s’être en fait emparé du temps. Peu connu des (nombreux et toujours plus) jeunes festivaliers, le duo anglais - pourtant pionnier dans le monde de l’électro - a prouvé qu’il pouvait encore ensorceler les amateurs du genre en combinant plus de 20 ans d’amour de la musique avec d’anciennes et de plus récentes technologies.

Près de la scène, il a fait bon danser tout en regardant les maestros du techno à l’œuvre, comme d’ailleurs du haut de la petite colline du site, permettant de saisir l’ampleur de l’épopée visuelle proposée. Les images réelles ou inventées se sont fondu aux faisceaux lumineux, aux soubresauts de stroboscopes, à la fumée blanche et aux nuages de confettis projetés sur la foule. Le tout a été en parfaite harmonie avec les pièces nouvelles ou encore mythiques s’étant emparées de chaque recoin de l’air soudainement plus frais, sur fond de métropole et de terrain de jeux pour adultes illuminés.

Au coeur de cette orgie de projections et de notes électroniques, la pièce Hey Boy Hey Girl a semblé insister pour faire danser les fans des premières années, alors que la pièce mythique Block Rockin’ Beats a su conclure la soirée de façon grandiose et en se faisant la représentation parfaite de l’essence d’Osheaga : une suite de moments uniques parvenant à unir des gens différents par simple amour de la musique.

Le festival Osheaga se poursuit ce soir, dimanche 4 août. Pour consulter la programmation : https://www.osheaga.com/fr

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