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Le R… ce mot qui doit être prononcé

Il y a un problème de racisme, peu importe où l’on se trouve, que ce soit aux États-Unis, au Canada ou au Québec. Et il faut le nommer!
Une femme lors d'une manifestation anti-racisme à Montréal
La Presse canadienne/Graham Hughes
Une femme lors d'une manifestation anti-racisme à Montréal

Le racisme est un enjeu mondial sans frontières. Il doit être reconnu comme un problème de société et défendu pas seulement par les Noirs, mais par l’ensemble de la population.

Appelons un chat un chat

Si vous voulez une analogie, prenons la COVID-19, un virus mondial qui est le même dans tous les pays, même nom et mêmes symptômes. D’une ville à l’autre, les gens ont du mal à respirer, ont de la fièvre, ont besoin d’être hospitalisés. Mais on s’entend, cette maladie porte le même nom dans tous les pays où elle est apparue. Même s’il y a plus de cas aux États-Unis, en Italie ou en France, il s’agit de la même maladie, elle ne change pas et ne change pas de nom.

Il y a un problème de racisme, peu importe où l’on se trouve, que ce soit aux États-Unis, au Canada ou au Québec. Et il faut le nommer!

Quand ça concerne tout le monde, on agit

Je reviens à mon analogie. Tous les pays ont pris des actions (bien gérées ou non), car cela concernait l’ensemble de la population. On a agi et donné des directives simples et claires : restez chez vous, lavez-vous les mains pendant 20 secondes, mettez un masque, tenez-vous à deux mètres de distance. Et, dans l’ensemble, les gens ont écouté, c’était pour le bien de tous. Nous ne nous sommes pas dit : «hmmm, la situation est pire aux États-Unis, ce n’est pas vraiment la même chose, ils ont beaucoup plus de cas que nous... OK, allons tout rouvrir!»

“C’est à nous tous, en tant qu’humains, de nous battre contre un problème de société qui existe depuis bien trop longtemps et qui est ancré dans l’esprit collectif.”

Ensemble et pour le bien de tous, nous avons respecté les consignes, compris l’importance que même les petites actions pouvaient avoir. Alors, dans une autre situation, si l’on vous dit qu’un mot, une question, un geste dérange, pourquoi argumenter? Non, ce n’est pas une blague, non, ce n’est pas une façon de parler et non, je ne suis pas trop sensible. C’est un comportement que l’on demande de changer à partir de consignes simples pour des résultats tout aussi efficaces.

Ce n’est pas noir contre blanc!

Quand nous avons compris que le virus était plus dangereux pour les personnes âgées ou encore les personnes déjà souffrantes, le message n’a pas été : «laissons le soin à ces personnes de se protéger et reprenons une vie normale.» Non, tous ensemble, nous avons continué à prendre des actions pour protéger l’ensemble de la population.

Le racisme n’est pas un problème qui doit déranger uniquement les personnes qui en souffrent. C’est à nous tous, en tant qu’humains, de nous battre contre un problème de société qui existe depuis bien trop longtemps et qui est ancré dans l’esprit collectif.

Si nous sommes capables, en tant que société, d’identifier, de nommer, de comprendre et de mener les actions qui s’imposent pour lutter contre une pandémie mondiale en quelques semaines, nous devrions être en mesure de faire de même contre un problème d’injustice basé sur la couleur de la peau qui perturbe notre monde depuis bien trop longtemps. Un problème que tous ensemble, unis par notre humanité, nous sommes capables de combattre avec des gestes simples et quotidiens.

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