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«Mon fils»: le rôle marquant d’un jeune schizophrène pour Antoine L’Écuyer

Une nouvelle série qui se penche sur les dommages collatéraux de la maladie mentale...
Club illico

Pour son premier grand rôle à la télévision, Antoine L’Écuyer risque de marquer l’imaginaire dans la peau de Jacob, un jeune sportif qui apprend soudainement qu’il est atteint de schizophrénie. Aux côtés de la grande Élise Guilbault - qui tient le rôle de sa mère et qui n’a que de bons mots pour ses talents d’acteur -, c’est un saut dans la tempête soufflant sur toute une famille que fait le jeune acteur avec la série Mon fils, qui sera offerte sur Club illico en mars prochain.

Les dommages collatéraux de la maladie mentale

Mon fils, c’est l’histoire de Jacob, un jeune homme sportif et très à l’aise socialement, qui apprend qu’il est atteint d’une maladie mentale. C’est surtout, en fait, l’histoire de la façon dont sa famille (sa mère, son père (interprété par Patrice Godin) et sa sœur (Émilie Bierre)) réagiront et apprendront à vivre avec cette nouvelle.

C’est aussi le poids du regard des autres sur la famille, l’abandon par les services gouvernementaux et par les proches qui sont dépassés et n’ont aucune compréhension de la maladie. Le tout écrit avec tout le talent que l’on connaît au duo formé d’Anne Boyer et de Michel D’Astous, et présenté sous l’œil sensible de la réalisatrice Mariloup Wolfe.

«J’ai eu deux mois pour me préparer à jouer Jacob, explique Antoine L’Écuyer. J’ai rencontré des psychiatres, de vrais schizophrènes, j’ai visionné des documentaires, épluché YouTube et parlé avec Pierre Lalonde, un psychiatre qui a 30 ans de métier et qui est spécialisé dans la schizophrénie chez les jeunes de moins de 30 ans. Ce furent deux mois très intenses.»

Le plus grand défi du jeune acteur? Avoir à interpréter trois différents Jacob, soit celui d’avant, de pendant et celui sous médications. «Le défi était de trouver cette courbe-là et surtout, en fait, de ne pas jouer le fou. Il me fallait être proche d’une vraie crise, d’une personne qui pense réellement qu’il y a un complot contre elle sans que ça ait l’air trop gros; ce qui ne serait pas très respectueux pour les gens qui en connaissent.»

Révélant avoir perdu la voix à quelques reprises pendant le tournage - à force de trop crier pendant les scènes de crises -, le comédien explique avoir d’abord été réticent à l’idée de tourner toutes les scènes de psychiatrie au début du tournage.

«On a cassé la glace. Finalement, j’ai trouvé ça mieux, car j’ai vraiment vu le summum de Jacob, j’ai donc pu ensuite modeler à partir de cela : son avant et son après. Je pense que les deux auteurs ont fait un gros et beau travail de recherche et je crois qu’ils sont allés très près de ce qu’est la situation d’une famille dont l’un des membres est schizophrène. Les dommages collatéraux qui touchent la famille, je crois que c’est très proche de la réalité.»

L’interprète de Jacob vante aussi les qualités d’actrice et d’humaine de la comédienne Élise Guilbault. «C’était incroyable et très le fun. Elle est très drôle, très humaine et un petit peu punk dans la tête, dit-il en riant. C’était une relation de jeu assez fusionnelle et je pense qu’on a développé quelque chose. C’est une très belle découverte et ça serait vraiment le fun de retravailler ensemble.»

Au nombre des informations qui l’ont surpris portant sur la maladie mentale (dont il ne savait que bien peu de choses avant le tournage), le comédien cite le fait qu’une personne porteuse de ces gènes ait 50% de chances de les développer après avoir fumé un simple premier joint.

«Quand je marche dans la rue, je les remarque plus maintenant, avoue-t-il. Ce sont des gens que je croyais drogués, mais je me rends compte qu’ils ont plutôt, bien souvent, une maladie mentale finalement.»

La série Mon fils sera diffusée sur Club illico en mars 2020.

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