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La vallée verdoyante de Leitao

«Ce n'est qu'un début», affirme une source au sein du gouvernement qui pense au budget qui sera présenté au printemps.
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Le gouvernement Couillard veut démontrer aux payeurs de taxes que les vallées verdoyantes sont en vue s'il maintient son austérité budgétaire.

Le ministre des Finances, Carlos Leitao, a profité de la présentation de la Synthèse des opérations financières du gouvernement pour annoncer qu'il remettait un 100 millions$ en éducation. C'est une somme marginale dans un secteur qui commande un budget de 16 milliards$ (bien qu'il puisse faire une différence-terrain s'il est ciblé sur la réussite des élèves). Elle a, toutefois, valeur de symbole.

«Ce n'est qu'un début», affirme une source au sein du gouvernement qui pense au budget qui sera présenté au printemps.

La mobilisation à la suite des compressions en éducation a fait du ravage et le gouvernement a senti le besoin d'envoyer un message d'espoir. L'étau sur les finances publiques devrait de desserrer si les objectifs financiers qu'il a imposés sont rencontrés.

Pourtant, ce n'est pas la vigueur de l'économie qui fait en sorte que le budget du Québec sera équilibré en 2015-16. Même que le taux de croissance de l'économie a été ramené de 2 à 1,5% par rapport au dernier budget.

La différence c'est que le gouvernement a enfin réussi à juguler la hausse de ses dépenses à 1,4% grâce à la main de fer de Martin Coiteux au Conseil du trésor. Les finances sont propulsées en outre par la consommation (plus 1,9%) et, surtout, les exportations en progression de 6,4%. La faiblesse du dollar canadien explique cette bonne performance des entreprises exportatrices.

Carlos Leitao a mis en garde les Québécois en martelant qu'il faut réduire le niveau de la dette pour éviter une décote par les marchés financiers. «C'est capital... notre cote dépend de cet objectif», a-t-il dit sur un ton grave.

Il a chiffré l'effort demandé: ramener la dette du Québec de 55% à 45 % du PIB d'ici 2026. Un régime-minceur qui s'étendra donc sur une décennie!

Il insiste donc pour continuer de verser au Fonds des générations des montants considérables (1,4 milliard$ cette année, 2,1 milliards$ l'an prochain) pour rassurer nos banquiers.

Les vallées verdoyantes se profilent à l'horizon, mais la traversée du désert est loin d'être terminée.

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