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Métro: une analyse complète sur la décongestion de la ligne orange

Le gouvernement demande une analyse complète des besoins et des options.
John Kenney/La Presse canadienne

Le gouvernement analysera enfin les besoins et les options pour décongestionner le tronçon le plus achalandé du métro de Montréal, la branche est de la ligne orange. Une nouvelle étude commandée auprès de l’ARTM s’ajoutera à celles déjà commandées au fil des derniers mois sur des projets spécifiques.

La ligne orange accapare toutes les discussions lorsqu’il est question de transport en commun dans le Grand Montréal. La semaine dernière encore, la mairesse Valérie Plante annonçait la création d’une nouvelle ligne d’autobus Express afin d’offrir une option supplémentaire pour se rendre de Rosemont ou du Plateau-Mont-Royal au centre-ville.

Jeudi, elle a signé un communiqué conjoint avec la ministre responsable de la métropole, Chantal Rouleau, annonçant qu’un nouveau mandat est donné à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). L’organisme responsable de la planification du transport devra analyser les besoins actuels et futurs des usagers, notamment en fonction de l’arrivée prochaine de systèmes comme le REM et le SRB Pie-IX.

En plus de la ligne orange, l’ARTM devra se pencher sur l’achalandage de la station Berri-UQÀM, le noyau du réseau de métro.

«Les études complémentaires que réalisera l’ARTM permettront de trouver des solutions à court, à moyen et à long terme pour désengorger la ligne orange du métro de Montréal et soulager les usagers qui subissent les contrecoups de sa popularité», affirme Mme Rouleau.

«Les usagers du métro de Montréal vivent au quotidien la réalité de la classe sardine. Nous aurons maintenant des données probantes pour documenter cette réalité et y trouver des solutions concrètes. Je salue l’écoute du gouvernement dans ce dossier», ajoute Mme Plante.

Or, cette analyse arrive après l’annonce de nombreuses études sur des projets spécifiques qui auront tous un impact sur la ligne orange ou sur la station Berri-UQÀM. L’ARTM analyse déjà le projet chéri de la mairesse, la création d’une «ligne rose» du métro qui relierait Montréal-Nord au centre-ville en évitant Berri-UQÀM. Des études sont aussi en cours sur le prolongement des lignes jaune et orange à Longueuil et Laval.

Au début du mois, le gouvernement est passé par-dessus l’ARTM et la Ville en donnant un nouveau mandat à la Caisse de dépôt et placement du Québec. La Caisse devra analyser le prolongement du REM sur la Rive-Sud et à Laval, et aussi potentiellement vers Rivière-des-Prairies et Montréal-Nord.

Au cabinet de la ministre Rouleau, on indique que la nouvelle étude s’ajoute à celles en cours. On nous dirige à l’ARTM pour savoir comment tout cela s’arrimera.

“C'est fait en parallèle. Les bureaux d'étude, ce n'est pas des vases clos. L'étude sur la ligne rose regardera les impacts sur la ligne orange. Ça va venir nourrir les autres études aussi.”

- Simon Charbonneau, conseiller aux relations avec les médias pour l'ARTM

L’organisme Trajectoire Québec, qui milite pour l’amélioration du transport en commun, félicite le gouvernement pour cette annonce. Son président François Pépin ne s’émeut pas outre mesure du fait que les études sur les besoins viennent après celles sur les projets spécifiques.

«Des fois, le gouvernement met le numéro 2 devant le numéro 1. Mais en tant que tel ce n’est pas un si gros problème. François Bonnardel, le ministre des Transports, est un homme pragmatique et il est à l’écoute des groupes», dit-il en entrevue au HuffPost Québec.

M. Pépin se réjouit que les projets en transport aient pesé lourd lors des dernières élections municipales et provinciales, en 2017 et 2018.

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