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Marche pour le climat: un océan pour influencer les gouvernements

La marée humaine avait un message pour les politiciens: l'environnement doit devenir une priorité pour le bien des enfants.

On dit souvent que la vérité sort de la bouche des enfants. Vendredi, ils étaient des milliers dans la rue à demander aux dirigeants politiques de croire un peu plus à ce qui en sort de celle des scientifiques.

Les étudiants et les citoyens ont répondu en très grand nombre à l’appel du collectif La planète s’invite au Parlement. Les organisateurs ont évalué la foule à 500 000 manifestants à Montréal. Au moment de l’arrivée du groupe de tête au parc linéaire de l’entrée Bonaventure, lieu final du rassemblement, il y avait encore des gens au point de départ sur le mont Royal.

Toutes les personnes interrogées tout au long de la marche avaient un message similaire: les gouvernements doivent en faire plus pour limiter les changements climatiques.

«J’espère [que ça aura de l’influence]. Si nous avons un même message, à la quantité qu’on est, peut-être qu’ils vont finir par comprendre», a indiqué une femme d’Oka venue marcher avec ses deux jeunes fils.

«D’être une goutte d’eau toute seule, ça ne sert pas à grand-chose, mais quand on forme un océan, c’est assez payant», a-t-elle ajouté.

Marche pour le climat à Montréal

Plusieurs jeunes se disent inquiets pour leur futur. C’est pourquoi ils ont pris part à cette marche dans le but de mettre de la pression sur les élus pour qu’ils apportent des changements à une grande échelle.

«La planète se réchauffe, les eaux montent et pendant ce temps, les gouvernements ne font rien. [...] Il faut que l’environnement soit pris en compte dans chacune de leurs décisions», a expliqué un élève du niveau secondaire rencontré au beau milieu de la marche.

«Si on ne fait pas d’action en ce moment, je n’aurai juste pas de futur. Personnellement, ça ne m’intéresse pas de perdre mon temps à être à l’école alors que je pourrais contribuer à un meilleur avenir», a dit un élève de 14 ans de secondaire 3.

«C’est très bien que les jeunes s’impliquent, a enchaîné sa mère. C’est le temps que les gouvernements réagissent et pas juste avec des petites mesures. Les gens sont prêts à aller de l’avant, à payer plus cher pour des mesures si c’est bon pour la planète ou le développement durable. C’est assez le niaisage, on est rendu là.»

Les jeunes sentent l’urgence d’agir. Certains croient également qu’il faudra plus d’une marche comme celle d’aujourd’hui pour influencer les décideurs politiques.

«On est un peu la dernière génération qui pourrait régler le problème», a affirmé une élève de 6e année de l’école Saint-Marc à Montréal.

Plusieurs affiches interpellaient directement le premier ministre François Legault en lui demandant d’agir rapidement.

Greta et des Autochtones pour donner le coup d’envoi

La marche a commencé avec quelques minutes de retard avec à sa tête la jeune militante écologiste Greta Thunberg qui était accompagnée de plusieurs Autochtones. Une longue banderole où il était écrit «Au front pour la Terre Mère» précédait le groupe de tête.

À 14h, la manifestation se déplaçait toujours dans le calme alors qu’elle entamait sa descente vers le parc linéaire de l’entrée Bonaventure, lieu final du rassemblement.

Greta Thunberg, qui s’est adressée aux journalistes vendredi matin après sa rencontre avec Justin Trudeau, a prononcé un discours à cet endroit.

Cette grande marche pour le climat se tenait dans le cadre des grèves étudiantes pour le climat. Plusieurs autres rassemblements ont eu lieu ailleurs au Québec, au Canada et dans le monde.

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