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Le parfait manteau de sport d'hiver en 5 règles d'or

Tanné de geler ou de bouillir dans votre habit de neige? Lisez ceci. 👇
Christopher Kimmel via Getty Images

Les Québécois qui en ont marre d’être confinés ont pris d’assaut les bancs de neige. Les stations de ski affichent complet, les raquettes sont quasi introuvables, les bonhommes de neige pullulent dans les parcs… Mais pour en profiter pleinement, ça prend un bon manteau d’hiver. Guide d’achat simplifié en cinq critères.

Imperméabilité

C’est la base de tout vêtement d’extérieur. Personne n’a envie d’être mouillé quelques minutes après avoir mis le nez dehors.

Sur les étals, on recherche donc le tissu sportif imperméable numéro un : le Gore-Tex, une membrane brevetée qui est tissée suffisamment serrée pour que l’eau n’y pénètre pas, mais qui laisse tout de même la condensation s’échapper. Même les coutures sont scellées avec un ruban imperméable.

Le Gore-Tex se décline en quelques variantes. Le meilleur sur le marché actuellement, le Gore-Tex Pro 3 couches. Ce système conçu pour une durabilité maximale possède sa propre microstructure. Il combine la membrane GORE-TEX entièrement faite de ePTFE à la doublure ainsi qu’au tissu extérieur, tout en conservant une légèreté et une respirabilité optimale grâce à la technologie brevetée Gore Micro Grid Backer.

Il existe toutefois une horde d’autres tissus aux vertus imper-respirantes. Si on n’est pas certain de sa performance, on peut vérifier sur l’étiquette la cote standardisée «mm» qui quantifie l’imperméabilité de chaque vêtement. Entre 3000 mm et 5000 mm, le produit devrait être suffisamment imperméable pour vous garantir un bon confort, selon l’acheteuse de vêtements plein air pour la chaîne québécoise Altitude Sports, Julia Themelidis.

«Certaines marques affichent jusqu’à 30 000 mm, mais c’est tiré par les cheveux. C’est plus du marketing rendu là», pense-t-elle.

Misez aussi sur de l’équipement ayant reçu le traitement DWR pour durable water repellency ou traitement déperlant durable, TDD, en français, un gage supplémentaire d’imperméabilité. Il permet à l’eau de perler à la surface du tissu au lieu de pénétrer. Ça permet également à l’habit de sécher ultra rapidement quand on rentre à l’intérieur ou en dévalant les pentes. À titre indicatif, le même traitement est appliqué sur les tentes.

Respirabilité

Tous ceux qui ont déjà enfilé un imperméable en plastique ou un sac poubelle pour se sauver de soudaines intempéries savent, oui, que l’eau ne pénètre pas à l’intérieur, mais que ça se transforme vite en tente à sudation.

L’humidité dégagée par le corps doit sortir du manteau, encore davantage pendant une activité sportive. D’où l’importance d’opter pour des couches respirantes, des combines à l’enveloppe du manteau.

Encore une fois, le Gore-Tex s’avère une matière de choix.

Résistance

Disons-le, les vêtements d’hiver, c’est hors de prix. Alors autant miser sur la qualité et les garder longtemps.

Pour mesurer la solidité du tissu, on peut se fier à l’indice international Denier, qui se chiffre de 0 à 100, de piètre qualité à indestructible.

«Souvent les gens vont regarder à tort la souplesse. Mais plus le tissu est malléable, plus il perd en performance et risque de se déchirer au moindre contact avec un arbre, indique la conseillère aux ventes chez Arc’teryx, Geneviève Laberge.

Certains clients sourcilleraient même lorsqu’un manteau un poil plus rigide semble plus «bruyant» ou «cassant». C’est pourtant gage de grande qualité, assure Mme Laberge.

«Chez Arc’teryx, on a des coquilles pour alpiniste dont le niveau Denier atteint 100, donc c’est impossible de les perforer. [...] Pour les sports d’hiver réguliers, on peut miser sur une cote de 60 à 80. C’est même excellent!»

Extensibilité

Puisqu’il n’y a rien de plus désagréable que d’être limité dans nos mouvements pendant qu’on joue dehors, on mise sur un manteau qui s’étire dans tous les sens.

«C’est difficile d’évaluer au toucher, reconnaît toutefois Geneviève Laberge. Ça dépend de la façon dont le matériel est tissé. L’idéal, c’est de demander à un conseiller en identifiant nos sports de prédilection. Par exemple, les manteaux Arc’teryx sont conçus de manière à ce qu’ils soient extensibles aux bonnes places, aux aisselles entre autres. Les manches sont aussi arquées pour permettre aux bras de bouger naturellement.»

Les matériaux plus légers ont sinon plus tendance à être extensibles. Julia Themelidis conseille régulièrement les vestes de type «shell» ou «soft shell», reconnues pour leur flexibilité.

Isolation

Avant de choisir un certain type d’isolant, il faut bien se connaître. Est-on plutôt du type fournaise ou frileux? Sort-on dehors quand il fait -30 degrés Celsius? Bouge-t-on généralement beaucoup et longtemps?

«Ce qu’on veut que les gens retiennent c’est: “Sachez qui vous êtes et ce que vous voulez faire à l’extérieur”. C’est la même chose avec les crèmes hydratantes. On n’achète pas une crème qui ne fait pas avec notre face», illustre Geneviève Laberge de Arc’teryx.

On préfèrera donc une pièce bourrée d’un isolant à base de fibres synthétiques et munie de trappes d’aération ciblées si notre sport de prédilection est exigeant. À contrario, on choisira du duvet si on a moins la bougeotte.

Multi-couche ou manteau unique?

Les expertes interviewées par le HuffPost Québec sont unanimes : avec les tergiversions climatiques propres aux hivers québécois, vaut mieux miser sur plusieurs couches (à enlever ou retirer au moment opportun) plutôt que sur un seul et même manteau qui risque de mal nous accompagner pendant nos sorties hivernales.

«Je sais que ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de s’acheter plusieurs couches de vestes et de manteaux ou qui veut se casser la tête à trouver toutes ces pièces-là. Pourtant, c’est tellement un investissement intelligent, puisqu’on peut les porter à l’année, autant pour marcher en ville qu’en soirée l’été ou pour une sortie en forêt au printemps», affirme Mme Laberge.

«Avec toutes ces couches, ce qu’on recherche, c’est la polyvalence, la versatilité et surtout un confort inégalé. Avant l’ascension d’une montagne, par exemple, tu dois avoir froid - et non pas être confortable - puisque tu t’apprêtes à suer. Ensuite, au sommet et pour la descente, tu peux enfiler ta couche isolante [synthétique ou en duvet], te permettant de ne pas geler pendant que tu es plus statique. Au final, t’as jamais eu trop chaud, ni trop froid et tu es au sec. C’est gagnant!»

Voici les couches suggérées par Arc’teryx pour une sortie hivernale tout confort :

  • Une couche de base ou une combine en laine mérinos près du corps
  • Une veste polaire en tissu respirant (de type Kyanite)
  • Une veste intermédiaire isolante 4 saisons (de type Atom AR)
  • Une veste «shell» ou une coquille imperméable et coupe-vent polyvalente (de type Beta SV ou pour le ski : Cassiar)

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