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L'un des plus influents maitres de musique expérimentale est un Lucier d'Amérique

Véritable pionnier dans le domaine, il s'est intéressé autant au son qu'à ses manifestations physiques.
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Dans ses pièces pour orchestre, tout comme dans ses œuvres expérimentales, Lucier est constamment à la recherche de l'accord parfait. Ses œuvres, innombrables, sont jouées à travers le monde, de Carnegie Hall jusqu'à l'Abiko Festival au Japon.
Original Photo: Lon Holmberg, Design: Patrick Vitacco (acc. to liner notes) — LP Cover of Alvin Lucier: Music on a Long Thin Wire, Lovely Music, CC BY-SA 3.0
Dans ses pièces pour orchestre, tout comme dans ses œuvres expérimentales, Lucier est constamment à la recherche de l'accord parfait. Ses œuvres, innombrables, sont jouées à travers le monde, de Carnegie Hall jusqu'à l'Abiko Festival au Japon.

Prof à la célèbre Wesleyan University au Connecticut (l'une des meilleures en enseignement des arts aux EU), Alvin Lucier est l'un des plus influents maîtres de musique expérimentale. Il a consacré une grande partie de sa vie à la recherche et à l'expérimentation de nouvelles techniques musicales.

Véritable pionnier dans le domaine, il s'est intéressé autant au son qu'à ses manifestations physiques.

«Ses œuvres font appel à la mise en situation de phénomènes naturels liés à des principes de physique acoustique ou de psychoacoustique» écrit le Wiki. «Durant les années 1970, Lucier crée plusieurs compositions faisant appel à des dispositifs rarement utilisés en musique et habituellement utilisés pour la recherche scientifique. De cette manière, Lucier pousse le développement sur langage musical traditionnel tout en prônant une méthode d'écoute nouvelle pour l'auditeur, qui doit se concentrer sur l'observation de phénomènes acoustiques extrêmement subtils.»

Son œuvre maîtresse, I am sitting in a room, débute par la voix de Lucier qui explique le système qu'il a mis en place: sa parole sera enregistrée sur cassette et rediffusée dans la pièce. La rediffusion sera réengistrée et le nouvel enregistrement rediffusé. Et ainsi de suite, un grand nombre de fois.

«À chaque étape» explique le critique Yannick Dauby, «la réverbération et les filtrages conséquences de l'acoustique de la pièce, vont accentuer certaines parties du timbre de la voix, en gommant ses composantes les plus graves, et renforcer certaines de ses harmoniques, jusqu'à obtenir une masse indistincte, lisse et mélodique, qui ne conservera plus que le rythme de l'élocution. Cette pièce, construite grâce au support phonographique, n'est pas tant un travail de dégradation sonore qu'une révélation de l'espace architectural dans lequel a eu lieu l'expérience. Le résultat final, c'est-à-dire le support phonographique, est autant une production sonore, par un procédé compositionnel inhabituel, qu'une documentation du processus.»

Dans ses pièces pour orchestre, tout comme dans ses œuvres expérimentales, Lucier est constamment à la recherche de l'accord parfait. Ses œuvres, innombrables, sont jouées à travers le monde, de Carnegie Hall jusqu'à l'Abiko Festival au Japon.

Alvin Lucier est né le 14 mai 1931, à Nashua, New Hampshire. Son père,Alvin Augustus Lucier (1896-1953), est avocat et violoneux. Sa mère, Kathryn Lemery, joue du piano. La pomme n'est pas tombée loin de l'arbre.

Alvin Augustus a fait ses études élémentaires à Nashua, puis est allé au Collège de Saint-Hyacinthe avant d'obtenir son diplôme de la Boston University Law School. Il a été maire de Nashua de 1934 à 1938, une ville encore francophone à l'époque.

Alvin Augustus était le fils d'Alvin Joseph(1869-?) et de Catherine Doucet et le petit-fils de Paul A. Lucier (?-1903), un forgeron originaire de St-Damase, et d'Élizabeth Brennan , une Irlandaise originaire de Killarney. Paul a émigré vers 1855; le couple a eu huit enfants avant la mort d'Élizabeth en 1891.

Catherine était la cousine d'Antonio Doucet, le père de Roger Doucet (1919- 1981), Monsieur Ô Canada pour les fans-pré-Ginette de la Flanelle.

Quelque chose dans les gènes des Doucet pour produire autant de notes musicales?

L'ANCÊTRE

L'ancêtre, Jacques Lussier (1646-1713), était parisien, ce qui était plutôt rare chez nos ancêtres masculins. Alors que la majorité des Filles du roi étaient parisiennes, les hommes eux venaient surtout de province.

Il arrive en Nouvelle-France en 1666. En 1669, il épouse Charlotte Lamarche. Elle meurt en couches, deux ans plus tard, à Varennes, où le jeune couple s'était établi.

Six mois plus tard, Jacques retourne à Québec, troller les derniers arrivages... Il tombe sur Catherine Clérice (1650-1715), 18 ans, à qui il passe la bague le 12 octobre 1671. Catherine lui donnera 12 enfants.

Jacques est mort noyé dans le fleuve à l'automne 1712. On trouva son corps au printemps suivant. Son patrimoine a été estimé à 3000 livres, un joli magot, produit d'un travail tenace sur sa ferme de Varennes.

LIGNÉE PATERNELLE D'ALVIN LUCIER

LUCIER, Alvin A. (1896-1953)

LEMERY, Katherine

25 juin 1923

LUCIER, Alvin Joseph (1869-?)

DOUCET, Catherine

8 octobre 1895, Merrimac, MA

LUCIER, Paul A ( ?-1903)

BRENNAN, Elizabeth

1855

LUCIER, Paul A

OLIVIER, Julie

2 mars 1829, Notre-Dame-du-Rosaire, Saint-Hyacinthe

LUSSIER, Jean-Baptiste (1766-1829)

GAUDREAU, Josephte

11 octobre 1802, Saint-Hyacinthe

(il a eu quatre épouses)

LUSSIER, Christophe (1737-1785)

DESMARAIS, Marie-Reine (1743-1817)

5 février 1759, Verchères

LUSSIER, Paul (1711-1773)

TRUDEAU, Marie-Josephte (1717-1762)

11 juillet 1735, Longueuil

LUSSIER, Christophe (1673-1752)

GAUTHIER, Catherine (1673-1756)

12 novembre 1696, Varennes

LUSSIER, Jacques (1646-1713)

CLERICE, Catherine (1650-1715)

12 octobre 1671, Québec

LUSSIER, Jacques

DARMINE, Marguerite

Paris

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