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Ma maternité a été un traumatisme mais aussi une renaissance

Ce n’est qu’il y a quelques semaines qu’on a enfin pu me dire ce qui m’était arrivé.
«J'ai vécu la dépression de la femme enceinte et la dépression post partum.»
Image taken by Mayte Torres via Getty Images
«J'ai vécu la dépression de la femme enceinte et la dépression post partum.»

Des hauts et des bas: mon quotidien depuis mon accouchement. Je n’ai jamais vraiment voulu m’attarder sur le sujet, sûrement car j’ai peur que mon discours soit mal interprété: «De quoi tu te plains, tu as un bébé magnifique».

Mais voilà, tout a commencé durant ma grossesse et ça a duré après. C’est ce qu’on a appelé la dépression de la femme enceinte et la dépression post partum. La fameuse!

Tu sais, celle dont tu entends souvent parler mais tu te dis que c’est pour les autres. Ben ce coup-ci c’était pour bibi... Ce n’est qu’il y a quelques semaines qu’on a enfin pu me dire ce qui m’était arrivé.

On m’a d’abord parlé d’hormones, de baby blues, de fatigue etc. Avec le fameux «Ben c’est normal ma p’tite dame ça va partir!». Ouais enfin les gars je n’arrive pas à sortir du lit, je n’arrive pas à aimer ma fille, je me déteste, j’ai envie de tout foutre en l’air, j’ai des idées noires... vous êtes certains là? Ça fait des mois que j’ai accouché quand même hein!

“Non ma maternité ce n’est pas un joli bidou et des images édulcorées. C’est un chamboulement. Un traumatisme.”

Personne autour de moi ne le savait, encore maintenant je doute qu’à part mon conjoint Raphaël quelqu’un le sache vraiment, puisse imaginer ce que j’ai traversé, les longues séances chez le psy pour m’aider à traverser ce merdier.

La chance que j’ai eue, c’est que je déteste aller mal et que j’ai tout fait pour tout de suite essayer de trouver une solution.

Non ma maternité ce n’est pas un joli bidou et des images édulcorées. C’est un putain de chamboulement. Un traumatisme.

«Ma fille m’a permis de devenir qui je suis vraiment.»
jfairone via Getty Images
«Ma fille m’a permis de devenir qui je suis vraiment.»

Mais ça a été aussi ma renaissance. Ma fille m’a permis de devenir qui je suis vraiment. Avec des fêlures certes, mais des fêlures que j’ai acceptées et que je ne cache plus derrière mon humour permanent.

Je viens de vivre la traversée du désert, j’ai combattu des montres, j’ai cassé des murs à force de rage, j’ai hurlé de bonheur à chaque avancée, j’ai saoulé mon mec à chaque douleur et chaque progrès...

Bref.

Aujourd’hui je dégueule tout ici. Sans trop savoir pourquoi. C’est que c’était le moment. Je suis toujours aidée, je vais beaucoup mieux, mais par moment je flanche. Je dérape. Je tombe. Et je me relève.

Tout ça je le fais pour moi et pour elle.

Ce billet a été publié dans le HuffPost France et sur la page Facebook et le compte Instagram de Louise.

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