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Montréal: Luc Ferrandez affirme avoir été muselé par Valérie Plante

L'homme fort démissionnaire du Plateau-Mont-Royal aurait aimé s'exprimer davantage sur Royalmount, Camillien-Houde, les inondations, etc.
Luc Ferrandez, maire démissionnaire du Plateau-Mont-Royal, lors des élections municipales de 2017.
Olivier Robichaud
Luc Ferrandez, maire démissionnaire du Plateau-Mont-Royal, lors des élections municipales de 2017.

Le maire démissionnaire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, affirme avoir été muselé par la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Il continue toutefois de défendre son administration, qu’il vient tout juste de quitter.

M. Ferrandez a confirmé mardi, sur les ondes de Radio-Canada, ce que plusieurs observateurs avaient remarqué: la mairesse et son équipe le tenaient loin des micros des journalistes.

L’animateur Alain Gravel a souligné que M. Ferrandez était bien plus accessible lorsque son parti, Projet Montréal, était dans l’opposition.

«Est-ce qu’on vous a muselé?» a-t-il demandé.

«Oui», a simplement répondu M. Ferrandez, qui a l’habitude de parler franchement, au risque de s’attirer la critique.

Cela étant dit, il continue de défendre Mme Plante, qui dirige l’administration la plus progressiste depuis Jean Doré, selon ses dires.

La mairesse de Montréal Valérie Plante avec l'ex-présidente de la Société du parc Jean-Drapeau, Danièle Henkel, et Luc Ferrandez lors d'une annonce en 2018.
Olivier Robichaud
La mairesse de Montréal Valérie Plante avec l'ex-présidente de la Société du parc Jean-Drapeau, Danièle Henkel, et Luc Ferrandez lors d'une annonce en 2018.

«Il est vrai que je ne suis pas toujours habile devant les médias et je peux comprendre les raisons pour lesquelles [j’ai été muselé]», a-t-il admis.

«Blessé» par l’affaire des jurons

M. Ferrandez est notamment revenu sur l’affaire des jurons lancés au fil des derniers jours. Le 24 avril, il a lancé un «f**k you» collectif au monde entier pour la gestion de l’environnement. Il a récidivé lundi avec un «what the f**k» en pleine séance du conseil municipal.

Le maire du Plateau qualifie ces deux événements «d’épiphénomènes». Il se dit toutefois «blessé» par la gestion de l’affaire par la mairesse.

«J’ai été un peu blessé par la façon dont ça s’est déroulé. La mairesse m’a demandé de retirer mon post, elle m’a empêché de m’adresser aux médias. J’aurais aimé exprimer ma solidarité envers les sinistrés, je n’ai pas pu le faire», a-t-il dit.

Valérie Plante nie

Confrontée à cette nouvelle accusation en point de presse, Valérie Plante réfute l’idée qu’elle ait empêché M. Ferrandez de s’exprimer.

Olivier Robichaud

«M. Ferrandez est l’élu de mon comité exécutif qui avait la plus grande tribune. Je lui ai laissé beaucoup, beaucoup de latitude parce que j’adhère à une bonne part des projets et de la vision de M. Ferrandez. [...] Je pense que c’est la seule critique que je ne peux pas accepter, parce que, au contraire, je pense que je suis une mairesse qui laisse beaucoup de place à son comité exécutif», a-t-elle dit.

La mairesse a souligné sa «tristesse» de voir son collègue quitter les rangs de son administration.

Royalmount: décision «invivable»

M. Ferrandez est encore plus critique de la position prise par Mme Plante dans le dossier Royalmount.

“Personne ne veut de ce projet. [...] Mais la mairesse a décidé de négocier plutôt que de faire front. Cette négociation empêche de pouvoir s’exprimer, de dire «non» haut et fort à Royalmount. Ce sont des positionnements comme ça avec lesquels je ne peux pas vivre.”

- Luc Ferrandez

L’élu critique aussi la décision de permettre la circulation automobile sur le chemin Camillien-Houde et d’en faire un «chemin de plaisance».

«Avec 10 000 véhicules par jour, ça ne sera jamais un chemin de plaisance. L’autoroute métropolitaine, on pourrait espérer que ça devienne un chemin de plaisance, ça ne le sera jamais», a-t-il lancé.

Selon M. Ferrandez, les décisions de la mairesse Plante découleraient de «la somme des pressions d’un côté et de l’autre».

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