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Les partis d'opposition dressent leurs priorités et leurs lignes d'attaques pour la session parlementaire

Ils n'auront que deux semaines pour «tester» le jeune gouvernement de la CAQ.
Le chef libéral par intérim, Pierre Arcand, flanqué de la présidente du caucus, Filomena Rotiroti, et du président du parti, Antoine Atallah.
La Presse canadienne
Le chef libéral par intérim, Pierre Arcand, flanqué de la présidente du caucus, Filomena Rotiroti, et du président du parti, Antoine Atallah.

QUÉBEC – Les travaux parlementaires reprendront à Québec la semaine prochaine, et les partis d'opposition n'auront que quelques jours pour affronter le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ).

Déjà, certains dénoncent les «reculs» du jeune gouvernement sur les trop-perçus d'Hydro-Québec, qui ne reviendront pas directement dans les poches des Québécois, ou encore sur l'entente sur les médecins spécialistes, qui nécessite une étude approfondie avant de la déchirer ou de la modifier.

«Il y a vraiment, actuellement, une difficulté à comprendre où s'en va ce gouvernement-là. C'est ce que j'ai vu depuis le début, c'est ce que mes collègues ont vu depuis le début. C'est un gouvernement où l'orientation ne semble pas très bien définie à ce stade-ci», a commenté Pierre Arcand, chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ).

«C'est un gouvernement qui a beaucoup promis pour se faire élire. Ce gouvernement-là doit donc répondre à nos questions», estime-t-il.

Le chef par intérim du PQ, Pascal Bérubé, prend la parole lors de la conférence nationale des présidentes et des présidents à Montréal.
La Presse canadienne
Le chef par intérim du PQ, Pascal Bérubé, prend la parole lors de la conférence nationale des présidentes et des présidents à Montréal.

Le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) ont obtenu le statut de groupe parlementaire; les élus pourront donc intervenir à chaque période de questions et participer aux commissions parlementaires.

Plus tôt cette semaine, le chef intérimaire du PQ Pascal Bérubé disait que son caucus comptait bien travailler «de façon constructive et positive».

«On veut être une opposition qui va être responsable, une opposition qui n'essaiera pas constamment de faire des attaques personnelles ou d'essayer de donner des crocs-en-jambe au gouvernement pour le plaisir de le faire, disait-il. Sauf qu'il y a des questions qui sont majeures, des questions importantes, des questions urgentes.»

Des lignes d'attaque déjà établies

M. Bérubé dit avoir déjà identifié deux «faiblesses» de la CAQ, soit la question de l'environnement et celle du nationalisme québécois. «Dans les deux cas, les tests ne sont pas passés, jusqu'à maintenant, à travers le concret, le réel. Alors, ce sont deux enjeux qu'on va suivre de près», dit-il.

QS va dévoiler ses priorités la semaine prochaine, mais ne cache pas que la lutte contre les changements climatiques sera sans contredit une priorité pour eux. Les solidaires misent aussi beaucoup sur la réforme du mode de scrutin d'ici aux prochaines élections.

Les libéraux, de leur côté, vont talonner le gouvernement de la CAQ sur la pénurie de main-d'œuvre qui affecte plusieurs régions de la province. Ils craignent que la diminution du seuil d'immigration n'entraîne une réduction encore plus marquée de ce bassin de travailleurs, et donc un éventuel ralentissement économique.

«Toutes les petites et moyennes entreprises au Québec ressentent actuellement ce manque de main-d'oeuvre, et il va être extrêmement important de voir de quelle façon le gouvernement, dans son discours du trône, va pouvoir se positionner», a renchéri M. Arcand jeudi.

Une «cure de transparence» réclamée

Avant de pouvoir commencer les travaux, les parlementaires devront élire un président et deux vice-présidents de l'Assemblée nationale mardi. Jusqu'à présent, le seul candidat affiché est le député caquiste François Paradis, qui n'a pas obtenu de portefeuille ministériel.

Le leader parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, souhaite entendre la vision de M. Paradis sur la question de la transparence avant de décider si le caucus solidaire va lui accorder son vote à la présidence.

Le leader parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois, aux côtés de la chef parlementaire, Manon Massé, lors d'un caucus de QS.
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Le leader parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois, aux côtés de la chef parlementaire, Manon Massé, lors d'un caucus de QS.

Ils lui ont envoyé certaines questions en ce sens dans les deux dernières semaines, mais elles n'auraient pas encore eu de réponse.

«Il y a eu trop de scandales dans les dernières années, estime M. Nadeau-Dubois. On a un nouveau gouvernement, une nouvelle législature. C'est le temps de repartir sur des bases saines et ça, ça veut dire une grande cure de transparence à l'Assemblée nationale.»

Isabelle Charest (Brome-Missisquoi, CAQ)

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