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Legault demande à Ottawa d'interdire tous les vols internationaux non essentiels

«On n'est plus dans les souhaits. On est vraiment à l’étape d’agir.»
Lucie Opatrny, sous-ministre adjointe à la Santé, Horacio Arruda, directeur national de Santé publique, François Legault, premier ministre et Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux
La Presse Canadienne/Ryan Remiorz
Lucie Opatrny, sous-ministre adjointe à la Santé, Horacio Arruda, directeur national de Santé publique, François Legault, premier ministre et Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Le premier ministre du Québec met de la pression sur le gouvernement fédéral pour que les voyages non essentiels soient interdits.

En conférence de presse mardi, François Legault s’est dit inquiet du grand nombre de Québécois qui reviennent de voyage infectés par la COVID-19.

«Je ne voudrais pas qu’on vive ce qu’on a vécu après le congé scolaire au mois de mars. Je continue à ne pas comprendre qu’une personne décide d’aller à Punta Cana ou a Cancún dans un tout inclus avec la situation qu’on vit au Québec», a-t-il déclaré.

Le fait que de nouvelles souches plus contagieuses aient été découvertes dans les dernières semaines, notamment au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil rend la situation encore plus préoccupante, selon le premier ministre.

Dans la province, cinq cas reliés au nouveau variant britannique ont été recensés jusqu’à présent, a annoncé le directeur national de santé publique Horacio Arruda, qui confirme que les tests au Québec permettent de détecter les nouveaux variants.

François Legault souhaite que les vols pour des voyages non essentiels soient interrompus au moins jusqu’à ce que toutes les personnes vulnérables soient vaccinées.

«On a parlé en privé avec le gouvernement fédéral. Mais là, il est temps d’agir. Je comprends qu’il [Trudeau] dit que ce n’est pas l’idéal, mais on n’est plus dans les souhaits. On est vraiment à l’étape d’agir», a-t-il affirmé.

«Ce qu’on a dit au gouvernement fédéral, c’est qu’on est prêt à discuter du “comment”, a ajouté Legault. Sur le choix des destinations, le choix des personnes. Mais je sens que les Québécois sont fâchés, moi je suis fâché, de voir qu’on fait des efforts et qu’il y a des personnes qui voyagent pour le fun à l’étranger, qui reviennent ici avec le virus et engorgent nos hôpitaux.»

Pas de plan clair au fédéral

En conférence de presse plus tôt mardi, Justin Trudeau a imploré les Canadiens qui ont prévu un voyage non essentiel d’annuler leurs vols, sans nommer que certains vols pourraient être éventuellement interdits.

Il a laissé savoir que de nouvelles mesures «très sévères» pourraient être imposées sans préavis, mais n’a toutefois pas été en mesure de donner de détails à ce sujet. Trudeau a également évoqué que la Constitution canadienne garantit la liberté de se déplacer, et indiqué qu’il discutait avec les premiers ministres des provinces de la possibilité d’en faire plus, particulièrement à l’approche de la semaine de relâche scolaire.

De son côté, François Legault a souligné que ce n’était pas la première fois que son gouvernement demandait au fédéral de renforcer les mesures pour les voyageurs en quarantaine, spécifiant que la loi sur la quarantaine relève du fédéral.

«Ce n’est pas suffisant de faire des appels robots», a lancé le premier ministre. On est en train de regarder, si on n’a pas de réponse positive d’Ottawa, pour mettre nous-mêmes en place des mesures dans les aéroports du Québec», a poursuivi Legault.

Il souhaiterait qu’un meilleur suivi soit effectué avec les Québécois de retour de voyage, en imposant, en plus du test négatif requis pour revenir au pays, un autre test à l’arrivée, puis un autre une semaine plus tard. Legault aimerait aussi que des personnes soient mandatées pour aller vérifier sur place que les voyageurs sont bien à la maison lors de leur quarantaine.

Le premier ministre a laissé savoir que des discussions sont en cours avec la Sûreté du Québec et la Gendarmerie royale du Canada en vue d’une possible collaboration pour une telle surveillance, si Ottawa ne prend pas le contrôle de la situation.

Avec La Presse Canadienne

Pour visionner la conférence de presse:

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