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Plusieurs faits forts troublants et graves qui se sont déroulés ici à la maison du Canada m'ont fait fortement douter de la probité de Me Pound et de la noblesse de ses intentions.
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En plus de siéger au CIO, Richard Pound siège également depuis de nombreuses années sur le Comité Olympique Canadien.
Denis Balibouse / Reuters
En plus de siéger au CIO, Richard Pound siège également depuis de nombreuses années sur le Comité Olympique Canadien.

Me Dick Pound, de chez Stickman Elliot, un avocat de Montréal mondialement connu comme membre du Comité Olympique international, en fait, même son doyen, fondateur de l'agence anti-dopage est une gloire international qui n'a certes pas besoin de présentation.

En plus de sa carrière d'avocat fiscaliste international, il a eu une deuxième carrière distincte dans le monde du sport. On lui doit entre autre, le développement de l'AMA, le «merchandising» des Jeux olympiques. On aime ou pas, cela constitue un autre débat.

En plus de siéger au CIO, il siège également depuis de nombreuses années sur le Comité Olympique Canadien.

Personnage fort en gueule, il n'hésite jamais à dire ce qu'il a à dire. Il projette à première vue une très belle image de lui même: celui d'un preux chevalier qui est là pour protéger la veuve et l'orphelin. Là aussi pour défendre les valeurs Olympiques: On lui reconnaît la droiture, la vérité, la non-triche, le don de soi.

Vous l'aurez compris: un chantre de la vertu.

Même moi, je me suis fais prendre.

En effet, il y a quelques années, lorsque j'enseignais au niveau de la maîtrise en droit du sport à l'Université de Montréal je l'ai invité à venir parler à mes étudiants de sa prestigieuse carrière. Je lui ai alors posé la question, en relation avec toute son expérience dans le milieu du sport, pourquoi donc, ne pratiquait-il pas en droit du sport?

Sa réponse m'enchanta «Ah, je serais en conflit d'intérêt».

Cependant, les années suivantes, le réveil fut brutal.

Plusieurs faits forts troublants et graves qui se sont déroulés ici à la maison du Canada m'ont fait fortement douter de la probité de Me Pound et de la noblesse de ses intentions.

J'en veux pour preuve ses agissements relatifs au dossier de la cycliste transgenre Kirsten Worley que nous avons découvert devant le tribunal des droits de la personne de l'Ontario.

Puis est apparu le cas des agissements de harcèlements de l'ancien président du Comité Olympique Canadien, Marcel Aubut. Ce dernier a fait plus d'une centaine de victimes d'après le rapport déposé par l'enquête interne du Comité Olympique. Me Richard Pound était alors membre du Comité Olympique pendant cette période. Il était donc au courant. Il était déjà et demeure fort en gueule. Pourtant il n'a rien dit. Il n'a rien fait. Il n'a pas démissionné du Comité Olympique Canadien.

Il n'a rien dit. Il n'a rien fait. Il n'a pas démissionné du Comité Olympique Canadien.

Dans la même veine, il y a eu le cas du violeur d'enfants mineurs Bertrand Charest, entraîneur chez Alpine Canada. Une Fédération membre du C.O.C. Là encore, la politique de l'autruche et aucun mea culpa de Richard Pound. Faisant fi encore une fois de ses obligations fiduciaires.

Lorsque Marcel Aubut était président du conseil d'administration du C.O.C, des contrats du C.O.C. étaient attribués (contre les règles élémentaires de la bonne gouvernance et conflits d'intérêts) aux bureaux d'avocats où Marcel Aubut était associé. Or Me Richard Pound, siégeait sur le conseil d'administration du C.O.C. Quid de ses obligations de bonne gouvernance?

Commet a-t-il pu accepter tout cela?

Ces derniers jours, Richard Pound qui n'a rien perdu de sa superbe monte sur ses grands chevaux et fait la leçon à ses collègues du C.I.O au sujet de la participation des Russes sous leur drapeau, à la cérémonie de clôture des jeux de Pyeongchang 2018.

Mais Richard Pound n'est pas mieux. Il devrait savoir mieux que quiconque que lorsqu'on habite une maison de verre, on ne jette pas la première pierre.

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