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Le réalisateur d'«El Camino» et de «Breaking Bad» a été influencé par ces 4 œuvres

Ce vendredi 11 octobre, la sortie de «El Camino» - long métrage qui fait suite à la série ultra-acclamée «Breaking Bad» -, est l'occasion de s'interroger sur les multiples influences de l'œuvre de Vince Gilligan.
«El Camino», qui sort sur Netflix aujourd'hui, offre une suite à la série «Breaking Bad».
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«El Camino», qui sort sur Netflix aujourd'hui, offre une suite à la série «Breaking Bad».

Le film El Camino, qui sort ce vendredi 11 octobre sur Netflix, saura-t-il satisfaire les fans de Breaking Bad? Le long métrage, qui s’attache à raconter le destin de Jessie Pinkman (Aaron Paul), personnage central de l’aventure Breaking Bad, devrait en tout cas faire une proposition tout aussi exigeante, intrigante et torturée que les cinq saisons de l’émission à succès d’AMC.

La série sortie entre 2008 et 2013 contait la descente aux enfers d’un honorable professeur de chimie (Bryan Cranston) devenu baron de la drogue après avoir développé et vendu de la meth pour payer le traitement de son cancer des poumons.

Un objet télévisuel unique en son genre, tant sur la forme, le fond, que le traitement inédit réservé à ses personnages. Mais d’où le créateur de la série, Vince Gilligan, a-t-il tiré ses inspirations pour imaginer cette fresque tragique?

Le HuffPost s’est plongé dans des dizaines d’interviews du showrunner, pour tenter d’extraire plusieurs œuvres à connaître ou visionner pour mieux comprendre l’univers du baron de Breaking Bad.

La saga du «Parrain», de Francis Ford Coppola

Peu de surprise de ce côté-là: l’œuvre de Vince Gilligan est tellement imprégnée des deux films de Francis Ford Coppola, que des références se glissent dans de nombreux épisodes. Citons par exemple Blood Money (saison 5, épisode 9), où les oranges lâchées de peur par Carole, la voisine de Walter White font écho à celles que laisse tomber Vito Corelone quand il se fait tirer dessus.

Vince Gilligan ne s’est jamais caché de sa fascination pour la saga mafieuse de Francis Ford Coppola, et l’esthétique de la série y fait constamment appel: Esquire remarque notamment que l’éclairage et le filtrage des couleurs dans la série donnent la même impression que dans les films du Parrain. Les thèmes (la famille, l’argent, les clans) sont bien évidemment liés.

En parlant des films, Vince Gilligan confiait à Slate US en 2016 qu’il essayait principalement de s’inspirer de la retenue véhiculée par le film, et de son sens du «cut» lent, loin des coupes «hypercafféinées» des films et séries plus modernes.

Le western, et en particulier celui de Sergio Leone

Les plans, les angles de vue, mais aussi la présence des personnages: Breaking Bad a un peu de western en lui, et surtout de Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone. Le créateur Vince Gilligan a avoué à plusieurs reprises qu’il encourageait fortement chaque nouveau réalisateur qui rejoint la série à revoir les quinze premières minutes du film.

Les silhouettes et carrures des protagonistes de Breaking Bad ont donc tenté d’être aussi reconnaissables que dans un western de Sergio Leone, confiait le producteur Peter Gould, tandis que Vince Gilligan renchérit, créant un parallèle entre l’imminence de la mort de Walter White et l’aspect éphémère du Far West américain de l’époque.

L’univers visuel du peintre Edward Hopper

C’est pour le magazine américain Vulture que Vince Gilligan et Peter Goud reviennent sur ce que le peintre américain du 19e siècle a pu apporter à la série Breaking Bad (et par extension, son spin-off, Better Call Saul).

Les deux associés y ont puisé leur source d’inspiration pour la construction et l’éclairage de certaines scènes. Vince Gilligan admet même avoir «honteusement pillé Edward Hopper ces dernières années. Nous adorons cette image d’une île de lumière encerclée de ténèbres, où deux personnes se restaurent au bar d’un café ouvert toute la nuit», décrit le showrunner en faisant référence au plus connu des tableaux du peintre, «Nighthawks».

La poésie de Walt Whitman et son recueil Feuilles d’Herbes

Le poète américain du 19e siècle et son œuvre la plus citée, Feuille d’Herbe, ont une importance proéminente dans la culture américaine, mais aussi dans la série Breaking Bad. Le nom même du personnage principal, Walter White est un hommage à celui du poète américain. Les fans et critiques sont donc à l’affût de la moindre référence à ces textes emblématiques.

La similitude de leurs patronymes (et donc de leurs initiales) est pointée dans l’épisode 4 de la saison 4 (Bullet Point) et Walter White est même vu plus tard, dans l’épisode 3 de la saison 6, avec ce livre à la main.

L’ouvrage précipitera même la chute de l’antihéros, puisque c’est en l’apercevant que Hank, son beau-frère policier, fera le lien entre lui et le baron de la drogue Heisenberg.

Enfin, l’épisode 8 de la saison 5, qui s’intitule Gliding Over All, est aussi le nom d’un poème du recueil, résumant bien la chute inéluctable dans laquelle s’est engagé Walter, comme l’analyse ici un résumé de l’épisode publié à l’époque sur le HuffPost.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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