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Après avoir créé un émoi sur le pont Jacques-Cartier mardi matin, les militants écologistes se sont manifestés de nouveau, mais cette fois au centre-ville de Montréal.

En partant de la place du Canada, entre 200 et 300 manifestants, dont plusieurs sont des militants écologistes du groupe Extinction Rébellion Québec, ont défilé mardi sur le boulevard René-Lévesque Ouest, au centre-ville de Montréal.

Les manifestants se sont rassemblés en milieu d’après-midi et ont entamé une marche dans la rue vers 16h, donnant à nouveau des maux de tête aux automobilistes qui tentaient de circuler au centre-ville.

Peu après le début de leur manifestation, les policiers du groupe d’intervention du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont bloqué le boulevard René-Lévesque, à l’intersection de la rue Mansfield, afin de les inciter à se déplacer vers la rue Sainte-Catherine. “Il s’agit d’une rue moins achalandée et moins dangereuse pour eux, a expliqué Manuel Couture, un porte-parole du SPVM. Ils ont préféré rester sur place.”

Durant leur rassemblement qui se tenait à deux pas de l’hôtel Le Reine Elizabeth, ils chantaient, prononçaient des discours et scandaient des slogans. Plusieurs se sont assis puis couchés dans la rue, faisant un “sit-in” et un “bed-in”. Le metteur en scène Dominic Champagne était notamment présent au rassemblement.

Julie Marceau, reporter à ICI Radio-Canada, a rapporté également sur Twitter que «les organisateurs ont répété plusieurs fois qu’ils souhaitent que cela s’effectue sans violence» et qu’ils «ont finalement choisi (plutôt que d’affronter la police en poursuivant leur chemin) (...) de faire le «party» dans la rue et «manger du gâteau».

L’agent Couture a confirmé, en entrevue à La Presse canadienne, que la foule est toujours demeurée pacifique.

Le nombre de manifestants avait diminué au fil des heures. En milieu de soirée, les policiers ont donné l’“ordre de regagner les trottoirs” et de dégager la rue. Ils ont par la suite procédé à l’arrestation pour entrave au travail des policiers des 41 manifestants qui n’ont pas obéi à la consigne. “La décision a été prise à un moment donné de rouvrir la rue”, a expliqué l’agent Couture.

Peuvent-ils manifester ad vitam aeternam, avait demandé La Presse canadienne plus tôt en soirée. “La question est complexe, a expliqué l’agent Couture. Une foule pacifique qui manifeste sans mettre personne en danger, ce n’est pas au SPVM de s’immiscer dans cette manifestation et de décider par nous même que la manifestation doit se terminer. Ça prend des motifs valables et sérieux.”

En 2015, un juge de la Cour supérieure a en effet invalidé l’article du Code de la sécurité routière fréquemment employé par les policiers de Montréal pour arrêter des manifestants lors du Printemps érable, en 2012, en estimant qu’il portait “atteinte aux libertés d’expression et de réunion pacifique”. L’article 500.1 interdisait les manifestations entravant la circulation automobile, sauf lorsqu’elles étaient préalablement autorisées.

Le groupe Extinction Rebellion Québec a par ailleurs diffusé des images en direct de la manifestation sur sa page Facebook.

L’organisation La Planète s’invite au Parlement a entre-temps témoigné son appui à Extinction Rébellion Québec sur les réseaux sociaux :

«Le rapport alarmant du GIEC a été déposé il y a un an aujourd’hui. Pendant ce temps, nos dirigeants ont continué de nous enfoncer encore plus dans le problème en encourageant la construction des pipelines Trans Mountain et GNL Québec, ignorant l’appel des scientifiques et des citoyen.ne.s à agir. C’est pourquoi la désobéissance civile pacifique est désormais nécessaire pour dénoncer et faire cesser cette ignominie avec des mesures-chocs. Merci et Bravo aux braves d’Extinction Rebellion Québec! 👏»

Capture d'écran
Facebook/La Planète s'invite au Parlement
Capture d'écran

Ces manifestations interviennent un an après le dépôt du rapport du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Le groupe d’activistes réclame des actions concrètes pour aider à contrer les changements climatiques.

Mardi matin, trois militants étaient montés sur la structure du pont Jacques-Cartier et avaient ainsi perturbé la circulation pendant plusieurs heures.

Avec des informations de La Presse canadienne.

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