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Le contraste était frappant lors du lancement de la campagne électorale entre le cocon dont on a entouré la première ministre Pauline Marois et l'agressivité affichée par Philippe Couillard.
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Le contraste était frappant lors du lancement de la campagne électorale entre le cocon dont on a entouré la première ministre Pauline Marois et l'agressivité affichée par Philippe Couillard.

La chef du Parti québécois a lancé les Québécois sur le sentier électoral, mais a refusé par la suite de répondre aux questions des journalistes. La cérémonie très officielle s'est déroulée dans le hall de l'édifice Honoré-Mercier et avait été soigneusement mise en scène. (Curieusement, la PM a déclenché les élections avant de rendre visite au lieutenant-gouverneur, mais nous sommes dans la symbolique péquiste).

Depuis des semaines, la presse a remarqué la volonté de l'entourage de Mme Marois de contrôler le message, une mise en application de la méthode Harper.

Entourée de ses ministres, la chef péquiste a fait le bilan de 18 mois de pouvoir et accusé l'opposition de bloquer le Québec, rien de moins!

Elle n'a donc pas eu à expliquer pourquoi elle outrepassait l'esprit de la loi qui fixe la date des élections, pourquoi elle préférait faire tomber son gouvernement, quels sont ces blocages. Soulignons que cette élection coûtera environ 80 millions$.

«Vous connaissez mon équipe, vous me connaissez», a martelé la chef péquiste.

La campagne du PQ est très centrée sur la résilience de Mme Marois qui a traversé moult tempêtes et le slogan affiché sur l'autobus de tournée est révélateur: «Déterminée». En ce jour zéro de la campagne, elle était déterminée, du moins, à éviter les journalistes.

Cette prudence, cette volonté de protéger la PM contre des faux pas, est manifeste dans le choix de la formule du débat télévisé. Personnellement j'avais beaucoup aimé les quatre débats de TVA en 2012 qui permettait un vrai choc des idées.

Cette fois-ci, le PQ souhaite un seul débat avec tous les chefs et dit non à un débat en anglais.

De qui a peur Pauline Marois, Françoise David peut-être?

On verra au cours des prochains jours, si la bulle autour de Mme Marois tiendra le coup.

Le chef du PLQ a lancé sa campagne dans le lobby de l'Assemblée nationale et avait aiguisé ses crocs.

Philippe Couillard a dit qu'il détestait le PQ et sa manie de présenter le Québec comme opprimé. «Ça suffit, j'en ai assez, on est tanné... je parle avec mes tripes», tout un changement de ton pour un chef qui

voulait élever le débat et démontrer du respect pour ses adversaires.

Visiblement, on a voulu casser l'image de grand intellectuel accolée au chef libéral et démontré qu'il est capable de parler au peuple. Peut-il conserver ce mordant lui qui est un orateur assez moyen?

Quant à la Coalition Avenir Québec, elle jouera sa place dans cette élection avec le dévoilement, jeudi, de son plan financier. À la CAQ on mise à fond sur la baisse des taxes pour les contribuables. François Legault a raison de noter que son adversaire c'est la résignation des citoyens, immunisés contre les promesses politiciennes.

En avance dans les sondages, le PQ joue de prudence, les libéraux grafignent et la CAQ s'accroche à une baisse de taxes.

Pour Pauline Marois, Phillippe Couillard et François Legault, c'est la campagne qui décidera de leur longévité politique et il n'y aura donc pas de quartiers.

>Élections 2014: toutes les nouvelles et les blogues du HuffPost sur la campagne

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Pierre Karl Péladeau

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