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Quand c'est l'été, les automobilistes pestent et klaxonnent contre la ville congestionnée comme un nez en hiver. La prochaine fois, j'ose espérer pour leur bonheur et le nôtre qu'ils penseront laisser leur auto à la maison et qu'ils prendront la rue d'assaut comme des milliers d'autres piétons épanouis.
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Encore une fois, cet été, la rue Ste-Catherine est fermée à la circulation entre St-Hubert et Papineau. La ville a pris ses airs de vacances, les trottoirs retrouvent leur vocation nonchalante et les terrasses éclosent comme autant de fleurs dans un jardin urbain à visage humain.

Vous avez vu ? Les gens se sourient dans la rue, ils s'arrêtent, se parlent, se rencontrent, prennent le temps, retrouvent la joie de marcher, le bonheur d'errer. Le lunch n'est plus une commodité où l'on enfourne une pizza entre deux réunions pour se caler l'estomac. C'est un moment de pur plaisir partagé avec des collègues à l'ombre des parasols.

Avec l'été et le retour des rues piétonnes, la ville a retrouvé un tempo non troppo qui donne le goût de prendre le temps de vivre, quand je dis la ville, je dis quelques bouts de ville, ici c'est la rue Ste-Catherine, là ce sont les ventes trottoir sur St-Laurent, Mont-Royal, Masson, name it. Pour quelques jours de bonheur urbain, la ville respire enfin au rythme des piétons, elle redonne un sens à son existence.

Sur deux ou trois coins de rues habituellement consacrés à la circulation automobile, la ville dont on rêve n'existe plus seulement dans les discours des politiciens et dans les chroniques des chroniqueurs aigris, elle est à notre porte. Mais les bouts de rues piétonnes sont bien trop rares et beaucoup trop courts. Les ventes trottoirs ne durent que quelques jours. Les terrasses sont confinées dans quelques quartiers bien réglementés.

Quand c'est l'été, les automobilistes pestent et klaxonnent contre la ville congestionnée comme un nez en hiver. La prochaine fois, j'ose espérer pour leur bonheur et le nôtre qu'ils penseront laisser leur auto à la maison et qu'ils prendront la rue d'assaut comme des milliers d'autres piétons épanouis.

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