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Laurent Duvernay-Tardif raconte ses premiers jours dans un CHSLD

Le bloqueur des Chiefs a commencé à prêter main-forte dans un CHSLD le 24 avril dernier.

Laurent Duvernay-Tardif n’est pas du genre à rester sur les lignes de côté lorsqu’on a besoin de lui. Comme plusieurs finissants et diplômés dans le domaine de la santé, son désir de venir prêter main-forte pendant la pandémie de COVID-19 a finalement été entendu.

Le détenteur d’un doctorat en médecine a commencé à travailler dans un centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) de Saint-Jean-sur-Richelieu le 24 avril dernier, a-t-il raconté dans un témoignage paru dans le magazine Sports Illustrated.

Tôt dans la crise, le gagnant du dernier Super Bowl s’est porté volontaire pour aider comme il le pouvait avec ses compétences médicales. Étant dans une «zone grise» parce qu’il n’a pas encore son permis pour pratiquer la médecine, le ministère de la Santé ne savait pas quoi faire avec son cas. Il a dû se résigner à conscientiser la population par l’entremise de ses réseaux sociaux et des entrevues dans les médias pour que la distanciation sociale soit respectée.

Lorsque le ministère et la santé publique ont fait appel aux étudiants en médecine et en soins infirmiers il y a environ deux semaines, Laurent Duvernay-Tardif a reçu la confirmation qu’il serait déployé sur le terrain.

«La réflexion est passée de “je veux revenir” à “comment vais-je revenir?” Ma copine et moi avons discuté pour déterminer si nous continuerions à dormir dans le même lit ou à vivre dans le même appartement. Ces conversations m’ont encore plus fait réaliser les sacrifices que font les professionnels de la santé de première ligne», a-t-il expliqué.

Le bloqueur indique dans son témoignage qu’il occupe un poste qui consiste entre autres à faire les tâches d’une infirmière. Il aurait aussi un rôle de préposé aux bénéficiaires alors qu’il aurait été vu en train de changer des culottes jetables et distribuer des repas, a rapporté La Presse.

«C’est fou de penser que 10 semaines plus tôt, je jouais dans le plus grand événement sportif», a souligné Duvernay-Tardif.

«Je m’en suis souvenu lorsque l’une des personnes qui me formait s’est retournée et a dit: “Tu es le joueur de football, n’est-ce pas?” Quand j’ai répondu oui, il a dit: ”‘Bro’, tu viens de gagner le Super Bowl.” En effet, lui ai-je répondu, et maintenant je veux juste aider.»

“Ce que je peux dire, c’est que si nous ne jouons pas en septembre, il y aura des problèmes plus importants que de ne pas jouer au football.”

- Laurent Duvernay-Tardif

Duvernay-Tardif affirme que l’établissement où il oeuvre n’a qu’un cas confirmé de COVID-19. Celui qui a obtenu son doctorat en médecine en mai 2018 a dit suivre à la lettre les règles sanitaires et enfiler avec précaution tout le matériel de protection.

Il était épuisé après sa première journée, mais il était déjà prêt à retourner au boulot.

Le joueur de ligne offensive termine son témoignage avec un regard sur le futur, notamment sur le retour du sport professionnel. Il explique que le sport est important pour le «tissu social», mais que ce n’est pas une entreprise essentielle. LDT fait partie d’un comité de la NFL qui planche déjà sur les mesures à adopter lorsque le football reprendra.

«Il est trop tôt pour dire quand le sport pourrait revenir. Ou à quoi cela pourrait ressembler. Ce que je peux dire, c’est que si nous ne jouons pas en septembre, avec toutes les implications de ce que le sport signifie pour une nation et l’argent derrière cette énorme industrie, il y aura des problèmes plus importants que de ne pas jouer au football», conclut Laurent Duvernay-Tardif.

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