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La Croix-Rouge prend en charge le campement à Saint-Bernard-de-Lacolle

On pourra héberger plus de 500 demandeurs d'asile.

La Croix-Rouge canadienne a pris en charge le campement temporaire érigé par l'armée à Saint-Bernard-de-Lacolle, qui a commencé à héberger des demandeurs d'asile, jeudi.

Depuis mercredi, quelque 110 militaires étaient déployés sur les lieux, à proximité de la frontière canado-américaine, pour y installer 25 tentes modulaires équipées de plancher, de chauffage et d'électricité.

Celles-ci permettront d'héberger plus de 500 demandeurs d'asile, pour une période allant de deux à trois jours, le temps que leur dossier soit examiné par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Depuis quelques semaines, des ressortissants haïtiens qui craignent de se faire expulser des États-Unis affluent par centaines à la frontière dans l'intention de demander l'asile au Canada.

Le camp d'accueil temporaire dressé par l'armée est installé sur un terrain gazonné situé derrière l'édifice où sont acheminés par autobus les demandeurs d'asile qui sont interceptés près du poste frontalier de Lacolle.

Selon Stefany Chénier, gestionnaire des affaires publiques au quartier général de l'armée à Montréal, le campement devait être pleinement opérationnel d'ici la fin de la journée jeudi. La majorité des militaires devaient alors regagner leur base, mais quelques-uns d'entre eux demeureront sur place pour assurer l'entretien des équipements prêtés par l'armée.

La Croix-Rouge en renfort

La Croix-Rouge canadienne s'est vue confier le mandat de gérer la distribution des lits et d'offrir les services de base au campement. Des trousses de soins personnels, des couvertures et des produits pour bébés seront distribués aux personnes hébergées.

Une clinique mobile a été déployée sur place et plusieurs infirmières ont commencé à offrir des soins aux demandeurs d'asile.

La distribution de la nourriture — qui est fournie par l'Agence des services frontaliers — est également assurée par l'organisme.

Comme elle le fait dans ce genre de situation, la Croix-Rouge mettra en branle son service de rétablissement des liens familiaux pour permettre aux personnes qui demandent l'asile au Canada de retrouver des membres de leur famille qui sont demeurés aux États-Unis ou encore en Haïti.

La sécurité du campement est assurée par l'Agence des services frontaliers du Canada.

Selon la Ville de Montréal, de 250 à 300 demandeurs d'asile passent actuellement la frontière canado-américaine chaque jour, comparativement à une cinquantaine au début de juillet.

Plusieurs de ces demandeurs d'asile sont des ressortissants haïtiens qui fuient les États-Unis depuis que l'administration de Donald Trump a menacé de leur retirer le «statut de protection temporaire» accordé par le président Barack Obama à la suite du tremblement de terre de 2010.

Si ce programme humanitaire devait être aboli, jusqu'à 60 000 Haïtiens risqueraient d'être renvoyés dans leur pays.

En plus du campement érigé à Saint-Bernard-de-Lacolle, le gouvernement québécois a réquisitionné le Stade olympique pour accueillir jusqu'à 700 personnes. Des demandeurs d'asile sont également hébergés de manière temporaire à l'édifice des Sœurs de la providence, dans l'arrondissement montréalais d'Ahunstic-Cartierville, et à l'ancien hôpital Royal Victoria de Montréal.

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